Illustration de l'article
Critiques
Archive 9ᵉArt
par Elsa - le 10/12/2014
Partager :
par Elsa - le 10/12/2014

Pandemonium tome 1, la critique

Après des focus sur des auteurs aussi talentueux que Kaoru Mori et Tetsuya Toyoda, la très belle collection Latitudes chez Ki-oon s'ouvre à de nouveaux auteurs, en commençant par Sho SHIBAMOTO et son Pandemonium. Un titre en couleurs et dans le sens de lecture occidental.

'Ceux qui hantent le ciel.'

PANDEMONIUM -MAJUTSUSHI NO MURA- © 2014 Sho SHIBAMOTO / SHOGAKUKAN​

La vie est devenue particulièrement difficile depuis qu'une 'foudre rectiligne' s'abat sur le monde de manière aussi imprévisible que meurtrière. Le malheureux Zipher part à la rencontre des habitants de 'la terre des difformes'. Un lieu hostile et difficile d'accès où vivraient les responsables des catastrophes qui détruisent inexorablement la vie sur cette terre. Il ne vient pas les combattre, ni leur demander d'explication, si tant est qu'ils en auraient. Il a un grand service à leur demander, mais sait qu'il devra d'abord gagner leur confiance...

Malheureusement pour lui, si son plan lui semblait simple, il va bientôt prendre conscience que le quotidien des habitants de la terre des difformes est très éloigné des légendes qu'il a entendu...

De la légende au quotidien.

C'est donc un diptyque un peu atypique que Ki-oon a choisi de publier, s'éloignant du manga traditionnel par son sens de lecture occidental, sa colorisation et son grand format. Le rythme du récit est assez lent, plus souvent composé de dialogues que d'action.

L'univers imaginé par l'auteur est un peu étrange et poétique. Tous les personnage, antropomophes, sont vraiment réussis, parfaitement servis par le trait du dessinateur. Monstrueux, mais de manière très douce, ils occupent les pages en étant aussi touchants qu'impressionnants. Le choix d'une colorisation tout en sepia ajoute encore à leur douceur, tout en leur conférant une certaine élégance. Plus globalement, le dessin de Sho Shibamoto est simple, mais joli et joyeux et ses cadrages, souvent axés sur les regards, ajoutent à l'émotion.

Concernant l'histoire, la structure du récit a quelques faiblesses et manque peut-être un peu de maturité. Certains passages sont répétitifs, ou fouillis, et empêchent de totalement s'immerger dans l'histoire. Le traitement des émotions des personnages parait aussi un peu simpliste.

Cependant, le mangaka parvient à créer un univers plein de poésie, et des personnages très attachants, qui font qu'ont suit cette histoire avec plaisir, espérant pour les uns et les autres que les choses iront en s'arrangeant. La fin de ce premier volume s'ouvre sur de nouveaux personnages et problématiques, qui pourraient d'ailleurs faire basculer le récit.

Pandemonium est un manga qui manque peut-être un peu de maturité, mais qui n'en reste pas moins plaisant, mignon et sombre à la fois. L'univers que Sho SHIBAMOTO développe est originale et touchant, avec un graphisme joyeux et des personnages réussis.

Actualités
Voir tout
Publications similaires
Abonnez-vous à la newsletter !
Le meilleur de l'actualité BD directement dans votre boîte mail