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par LiseF - le 4/04/2019
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par LiseF - le 4/04/2019

Plongez dans les méandres glaçants des Liens du Sang

Mercredi dernier sortait chez Ki-oon le premier tome des Liens du Sang, de Shuzo Oshimi. Un auteur qui avait déjà bien marché avec Les fleurs du mal, publié en 2017 chez le même éditeur. Je n'avais pas eu l'occasion de lire cette première série, mais j'entendais tellement de bien de Shuzo Oshimi que je me suis empressée de lire le premier tome des Liens du sang dès qu'on l'a reçu. Et effectivement : c'est captivant.

Une famille comme les autres ?

Dans Les liens du sang on suit l'histoire de Seiichi, un lycéen à première vue tout ce qu'il y a de plus normal. Il traîne au bahut avec ses meilleurs amis, taquine la jolie fille de la classe pour qu'elle le remarque, enfile son maillot de bain pour aller faire des longueurs à la piscine. Mais ce qu'on ne voit pas au premier abord, c'est que Seiichi a une mère très (trop) protectrice.

Dans ce premier tome, nous allons suivre le quotidien de cette famille au père sympathique mais effacé, et à la mère extrêmement... bizarre. L'histoire s'ouvre sur une anecdote de l'enfance de Seiichi : le petit garçon se promène main dans la main avec Seiko, sa mère, insouciant. Lorsqu'il repère un petit chat allongé sur le bord de la route, il s'empresse d'aller le caresser. Constatant que son corps est froid, Seiko lui explique alors qu'il est mort. Dans ses yeux, une drôle d'expression attire l'attention du garçon. Une expression qui va rester ancrée dans sa mémoire, sans qu'il puisse vraiment expliquer pourquoi. Peu à peu, c'est en discutant avec ses amis et surtout son cousin, qui le connaît depuis toujours, qu'il va réaliser que quelque chose cloche.

La gêne qui s'installe

Vous l'aurez remarqué, je ne peux pas vraiment dire grand chose sur l'histoire. Et ce tout simplement parce qu'elle va tout doucement dans ce premier tome. Le gros cliffhanger n'arrive qu'à la fin, et le volume dans l'ensemble est assez lent. Je l'ai mentionné dans les points négatifs parce que cela pourrait rebuter certaines personnes. Pour ma part j'apprécie les fictions qui prennent le temps de poser les décors, de nous faire découvrir les personnages, même si le risque est présent de perdre des lecteurs en route.

Parce qu'avec ce procédé, Shuzo Oshimi prend le temps de semer le doute. On sait dès le début que l'histoire parlera d'une mère trop proche de son fils, parce que Ki-oon a basé sa communication là-dessus. Pourtant, on découvre au début du livre une famille visiblement heureuse : le père, la mère est le fils vivent en harmonie, échangent sans jamais s'énerver. Seiko est gentille, et même attachante tant elle déborde d'attentions et de douceur. Ce n'est qu'en saisissant des regards, des attitudes qu'on comprend que quelque chose cloche. Et c'est là qu'on réalise la qualité du dessin de Shuzo Oshimi : il est subtil, parfaitement maîtrisé, sans aucune démesure et pourtant glaçant.

Ce premier tome est plus une introduction, qui sert à poser les bases des personnages et de l'environnement. Mais le cliffhanger à la fin change complétement la donne et rend l'attente du second volume d'autant plus difficile ! Les liens du sang est disponible chez Ki-oon au prix de 7,90 euros.

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