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par Manu - le 7/01/2016
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par Manu - le 7/01/2016

Secret Wars : notre guide de lecture chez Panini Comics

Si 2015 fut en grande partie consacrée à Secret Wars chez Marvel, c’est cette nouvelle année qui amène l’événement dans nos contrées françaises chez Panini Comics, dont toutes les séries s’annulaient en décembre pour laisser place à Jonathan Hickman et ses élucubrations.

Et pour cet événement, Panini Comics fait les choses en grand en publiant l’intégralité des mini-séries entourant Secret Wars, le tout en kiosque, à travers onze revues dont le contenu évoluera avec les séries et one-shots qui passeront, pour accueillir plus de 200 numéros VO au total. Pour vous aider à vous y retrouver au milieu de tout ça, nous vous proposons un tour d’horizon des titres annoncés, de leur intérêt, et des éléments qu’ils pourraient amener pour la suite. La promesse de Marvel étant que chaque titre Secret Wars devait introduire un élément ou un personnage clé pour la suite, déjà débutée en VO.

Pour éviter la redite à chaque revue, voici déjà un point sur le format : tous les titres Secret Wars contiennent 96 pages (l’équivalent de 4 numéros normaux en VO), pour 4€90. Soit un total de 53€90 chaque mois pour l’ensemble. Mais il existe aussi chaque mois un coffret collector à 75€, limité à 900 exemplaires, et contenant l’ensemble des titres du mois, plus trois numéros bénéficiant de couvertures variantes. L’ensemble des coffrets mensuels forme une frise aux couleurs de l’événement. Les premiers numéros de la série sont sortis ce mardi 5 janvier (bien que de nombreux revendeurs les aient mis en vente dès la semaine dernière, à la réception).

Allez c’est parti !

Il s’agit ici du titre principal, contenant la mini-série Secret Wars de Jonathan Hickman et Esad Ribic. Cet événement est l’apogée du travail de Hickman sur les séries Avengers depuis sa reprise du titre fin 2012, avec Avengers et New Avengers. Dans ces deux séries, Hickman montrait en toile de fond, puis de façon plus appuyée, les Vengeurs lutter contre la menace des collisions entre univers parallèles, semblant inévitable. Le choix cornélien s’offrant à nos héros étant de sacrifier une Terre, sous peine de perdre deux univers.

Inlassablement, les univers se sont entrechoqués jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une poignée d’univers. En parallèle, une entité mystérieuse, Rabum Alal, travaillait dans son coin, semblant elle aussi vouloir mener à la fin du multivers Marvel. Se révélant être Victor Von Doom (Fatalis), Rabum Alal révèle au Docteur Strange travailler avec l’Homme Molécule contre le plan des Beyonders (d’anciens êtres très puissants, à l’origine du multivers) pour détruire le multivers. Dans un dernier acte désespéré, Doom attaque les Beyonders et concentre leur pouvoir, pour concentrer ce qu’il reste du multivers dans un tout nouvel univers, et une nouvelle Terre qui sera le Battleworld de Secret Wars.

Ce numéro contient le Free Comic Book Day consacré à Secret Wars (nommé Secret Wars #0), et les deux premiers numéros de la maxi-série.

Le Free Comic Book Day, dessiné par Paul Renaud, est un récapitulatif des événements que nous venons de décrire, le tout permettant à un nouveau lecteur de prendre le train en marche.

Le premier numéro de la série marque ensuite la fin du run de Hickman sur Avengers, et on y découvre les dernières heures de l’univers Marvel classique, ainsi que de l’univers Ultimate. Et c’est vraiment dans le second numéro que l’histoire sur le Battleworld commence, et qu’on y découvre la situation de ses personnages. Doom y est depuis huit ans le dieu d’un monde constitué de fragments d’anciens univers, qui n’ont pas conscience de leur ancienne situation. Ils forment des royaumes relativement isolés, chacun représenté par un Baron devant répondre à Doom.

Secret Wars est capitale pour la suite de l’univers Marvel, puisque l’événement marque une transition amenant à la création d’un nouvel univers. L’un des points clé de la série se trouve dans ses personnages principaux, à savoir Doom et une partie des Quatre Fantastiques, ainsi que le statu des membres absents des Quatre Fantastiques. On a souvent vu la rumeur de la fin de la première famille de Marvel, et Secret Wars est la conclusion à de nombreuses années de run, dont celui même de Hickman sur la série. Après cela, le statu quo de ces personnages changera pour un long moment.

Il reste un numéro avant la conclusion de la série, ce qui nous empêche d’en connaître tous les rebondissements. Sachez tout de même qu’il s’y passe de nombreuses choses, alternant épisodes épique et passages plus posés, mais que certains numéros souffrent du fait qu’une partie de l’action se déroule dans les séries annexes.

Notre conseil : si vous ne devez acheter qu’un titre Secret Wars, autant que ce soit celui-ci.

 

Sous ce titre aux couleurs des Plus Grands Héros de la Terre se cache en fait un melting pot de séries qui ne fait pas forcément sens sous cette bannière. En réalité trois des quatre titres sont basés sur des personnages de Vengeurs, mais traitent d’un tout autre sujet. Mais passons, il fallait bien tout faire rentrer dans onze revues, et c’est loin d’être une grosse aberration.

A-Force

A-Force est probablement la série la plus logique du titre. Annoncée comme un symbole, puisqu’elle n’est composée que de femmes, la série a pour vocation de durer. Et pour cause, le premier numéro d’A-Force post-Secret Wars vient de sortir en VO, et spoiler alert, c’est l’un des titres le plus lié à ce qui se passe pendant l’event.

Au-delà de l’équipe féminine, il est bon de noter qu’A-Force joue aussi la carte multiculturelle : des personnages humains, inhumains, mutants, cosmiques, mélangeant origines sociales, ethniques et orientations sexuelles. C’est probablement l’échantillon le plus diversifié qu’on pouvait trouver (à l’exception de l’absence d’homme dans l’équipe), et ça marche surtout beaucoup plus naturellement que dans Uncanny Avengers.

A-Force est scénarisé par le duo Marguerite Bennett / G. Willow Wilson (à qui on doit la nouvelle Ms. Marvel), et dessiné par Jorge Molina, avec des couleurs de Laura Martin. On y découvre l’équipe d’héroïnes confrontée à une menace d’une venue d’un autre royaume, et qui va se lancer dans une enquête contre les ordres de la direction (Doom et ses sbires), s’attirant les foudres des Thors, la police du Battleworld. On y découvre une histoire d’amitié, de courage, de la traitrise, mais surtout un nouveau personnage, Singularity, entité cosmique sortie de nulle part qui fera un pont de géant entre Secret Wars et le nouvel univers Marvel, offrant son importance au nouveau titre.

Dans l’ensemble la série est sympathique, aussi bien visuellement que scénaristiquement, même si on manque d’être surpris sur la fin.

Thors

Si vous êtes fan de Thor, et/ou de Jason Aaron, le titre Thors est fait pour vous. Détaché de tout royaume du Battleworld, les Thor représentent la police du monde créé par Doom, et ont le pouvoir de voyager à travers toute la planète. Mais ce sont des flics avant tout, et dans Thors ils se retrouvent confrontés à un tueur en série déterminé à éliminer toutes les versions d’une même femme, à travers tous les royaumes. Un polar rempli de Thor au milieu d’un monde multiple, par Jason Aaron, on vous avoue avoir été conquis. Le défaut du titre réside cependant dans le lien fort que Aaron (ou Marvel) veut créer avec l’intrigue principale, qui en plus d’un retard a amené le titre à partir dans une nouvelle direction pas forcément souhaitable.

Armor Wars

Avec Armor Wars de James Robinson, on se rend définitivement compte que les auteurs Marvel avaient envie d’écrire des enquêtes diverses et variées. N’ayant pas grand-chose à voir avec le Armor Wars original, celui-ci nous présente le royaume de Technopolis, dans lequel un terrible virus a fait rage et oblige tous ses habitants à utiliser des armures comme celle de Stark pour survivre. Dans ce monde, où s’affrontent Tony et Arno Stark à la tête de leurs entreprises respectives, Spyder-Man découvre un terrible secret avant d’être tué, et pousse Tony et James Rhodes, Thor de ce royaume, à enquêter. Et à la différence de Thors, on est bien plus surpris à la découverte du meurtrier. Rajoutez à cela un Marcio Takara plutôt en forme au dessin, et on a une série très agréable à suivre.

On attend de voir si des éléments de celle-ci découle dans les nouvelles séries Iron Man (ce qui pourrait déjà être le cas, mais votre humble serviteur a quelques numéros de retard sur le sujet).

Future Imperfect

Enfin Future Imperfect nous présente le Royaume de Dystopia, dominé par la future version maléfique de Bruce Banner, devenu Maestro. Celui-ci complote pour prendre la place de Doom, et n’hésite pas à manipuler ses opposants. L’une des séries qui nous fait voyager à travers les royaumes, et nous montre les rouages du Battleworld.

La série a son importance pour la suite puisque dans le nouvel univers Marvel, les vestiges du Battleworld existe, et sert de terrain de jeu à de puissantes entités utilisant les personnages Marvel comme combattant. Dans ce Battlerealm, Maestro travaille pour le Collectionneur, et lui apporte ses combattants.

Au final, Secret Wars : Avengers se positionne comme une bonne série d’accompagnement, qui servira le récit tout en offrant quelques histoires annexes, bonnes à défaut d’être très bonnes. Et au moins une partie de ces séries aura un impact non négligeable sur la suite de l’univers Marvel.

Notre conseil : si vous n’êtes pas limités à un ou deux titres financièrement, prenez-le.

 

Ce magazine est probablement le plus atypique de la saga, qui pourrait dérouter les nouveaux lecteurs qui cherchent à aller droit au but sur Secret Wars, mais saura être apprécié des fans de longue date, ou des aficionados d’auteurs particuliers. On y retrouve en effet Jason Aaron, Garth Ennis, Noelle Stevenson (qui se cache derrière l’excellente série Lumberjanes), ou encore Haden Blackman (ex-LucasArts, passé chez DC pour Batwoman, puis Marvel avec Elektra). Quelqu’un leur a dit que Secret Wars était l’occasion de faire ce qu’ils voulaient de l’univers Marvel, et ils l’ont pris au pied de la lettre.

Weirdworld

Ainsi Jason Aaron récupère toutes les parties les plus obscures et oubliées de l’univers Marvel pour créer le Weirdworld, un royaume étrange, où Arkon (un personnage qui m’était inconnu et dont peu de personnes doivent se souvenir) tente de survivre contre son environnement et les monstres qu’il renferme. Le tout mis en images par Mike Del Mundo, qui nous avait déjà éblouis sur Elektra, ôtant tout doute à l’intérêt de la série. Il est à noter que le Weirdworld survit à Secret Wars pour devenir une partie cachée de l’univers Marvel.

Where Monsters Dwell

Garth Ennis aussi a bien reçu la consigne, et s’offre le luxe d’une série qui n’a réellement rien à voir avec Secret Wars, si ce n’est d’exploiter un de ses multiples royaumes. Dans Where Monsters Dwell il reprend les aventures de Karl Kaufman, a.k.a Phantom Eagle, sur lequel il a déjà travaillé il y a quelques années. Il raconte l’histoire de ce pilote intrépide et pas très règlementaire à l'époque de la Première Guerre Mondiale, qui s’embarque dans une nouvelle aventure, au milieu d’un monde peuplé de dinosaure. C’est sympa comme mini-série, sans avoir vraiment d’importance au milieu de Secret Wars.

Runaways

A la création des Runaways, la série présentait un groupe de jeunes héros Marvel qui prenaient la fuite après avoir découvert que leurs parents étaient des super-vilains. Ici, Noelle Stevenson part d’un autre concept, et propulse un groupe de jeunes gens issus de tous les royaumes du Battleworld, plongé dans un Institut formant la crème du Battleworld. Mais tout ne va pas bien pour notre groupe de héros (qui est formé de versions jeunes de héros plus ou moins connus de Marvel), et ils finissent en colle, façon Breakfast Club, avant de s’échapper pour participer aux examens finaux de l’année. Mais ils découvrent un terrible secret qui les pousse à se rebeller. Stevenson impose sa pate qu’on connait déjà sur Lumberjanes, et nous présente des héros à forte personnalité dans des situations à la limite du grotesque, mais qui fonctionne très bien, le tout mélangé avec certains éléments très dramatiques. Une série très agréable à lire, qui aurait pu donner une très bonne vraie série si elle n’était pas basée sur ces versions alternatives propres au Battleworld. On se contentera d’attendre une nouvelle série du genre.

Master of Kung Fu

Haden Blackman donne sa version d’un K’un Lun perdue au milieu du Battleworld dans Master of Kung Fu, qui plaira aux fans d’Iron Fist et de manga à base de tournoi d’écoles d’arts martiaux et d’honneur. Un Shang-Chi déchu (et bourré) doit regagner son honneur et entraîné une nouvelle génération de combattants. Encore un bon titre.

Secret Wars : Battleworld

Le dernier numéro du lot est Secret Wars : Battleworld #2, d’une série de one-shots sur le Battleworld. Nous ne l’avons pas encore lu, mais son intérêt semble limité : il oppose Howard the Duck à un Blade déterminé à éliminer Drakula, perdu dans New Quak City. Pourquoi pas.

Notre conseil : si vous êtes relativement néophyte, déterminé à ne suivre que le cœur de Secret Wars, passez votre chemin. Si vous êtes plus aguerri, et en recherche de bonnes histoires et de bons dessins, sautez sur ce titre.

 

Si Civil War est un titre qui attirera, surtout en cette période, force est de constater que seul le titre éponyme correspondra à l’attente que ce nom peut créer chez le lecteur. Et malheureusement, pas forcément pour le meilleur.

Civil War

Dans la mini-série Civil War, Charles Soule imagine ce qui se serait passé si le conflit ne s’était pas arrêté. On retrouve les USA plusieurs années après le début de la guerre. Dans cette version, un assaut sur la prison en zone négative s’est terminé par une explosion, répercutée au point de chute de Cloak, qui n’a pas réussi à faire évacuer à temps la prison et apporte l’explosion avec lui à Saint Louis. Des années après cet incident, tuant des millions de gens, les USA sont divisé en deux parties, l’une dirigée par Iron Man selon les principes du Registration Act, l’autre, libertaire, dirigée par Captain America. Après des années, une rencontre pour tenter de ramener la paix tourne mal, et envenime les choses.

Si le principe de base était bon, la série part en cacahuètes via un deus ex machina peu de temps avant sa résolution, qui s’avère très décevante. Certains personnages semblent out of character, et si Leinil Yu nous offre quelques belles blanches, il est en dessous de ce qu’on peut attendre de lui. Un titre qui s’avère au final décevant et anecdotique.

1872

Dans 1872, le scénariste de Deadpool, Gerry Duggan, s’amuse à envoyer Captain America et une partie des Vengeurs au Far West. Steve Rogers est shérif, et combat la corruption dans sa ville, dirigée par le maire Wilson Fisk. Une approche intéressante, pour un exercice de quelques numéros. La série réintroduit le vieux personnage de Red Wolf, ici défendu par Rogers, et qui a le droit à sa propre série qui a débuté fin 2015 chez Marvel, le propulsant du Far West au monde Marvel moderne. On attend de voir ce que ça donnera mais le premier numéro n’était pas convainquant.

Hail Hydra

Avant de quitter Marvel (au moins pour un moment), Rick Remender s’offre une série de Secret Wars avec Hail Hydra. Mais il n’est pas totalement fou, et s’en sert pour continuer sa propre histoire, ou en tout cas celle d’un personnage qu’il a introduit dans son run sur Captain America : Ian Rogers. Propulsé à travers les dimensions, Nomad se retrouve dans un royaume du Battleworld, où l’Hydra est venue à bout de Steve Rogers pendant la Seconde Guerre Mondiale, avant d’accéder au pouvoir. La série n’a réellement que peu d’intérêt, d’autant qu’elle a une forme de doigt d’honneur de la part de Rick Remender qui s’intéresse plus au fait de prolonger son histoire que de jouer le jeu de Secret Wars. À voir si elle a des répercussions plus tard. Mais Marvel pourrait totalement occulter le personnage pendant des années.

Planet Hulk

Ce magazine aurait dû s’appeler Secret Wars : Captain America, tant Steve Rogers et son univers son au centre de toutes les intrigues. Car dans le Planet Hulk de Sam Humphries, c’est Steve Rogers qui est mis à l’honneur, en mode gladiateur avec un T-Rex (Devil Dinosaur) pour animal de compagnie et compagnon d’infortune. La série a le mérite de vraiment se mêler des affaires de Secret Wars, puisque Rogers est contraint à travailler pour Doom lui-même, dans le but de détruire le Red King, le General Ross dominant le Greenland, royaume où tout le monde a été transformé en Hulk. À la clé, Rogers pourra récupérer Bucky, prisonnier du Red King.

Planet Hulk est ici réellement l’histoire de Rogers, de sa relation à Bucky et à lui-même, et s’avère plutôt juste dans son traitement. Et c’est un Steve Rogers gladiateur qui combat au côté d’un p***** de T-Rex !

Notre conseil : partagé entre du bon et du très moyen, ce magazine est réellement fait pour les fans de Steve Rogers / Captain America. Prenez-le si vous vous sentez concerné.

 

Si Captain America n’a pas eu le droit à un magazine à son nom, Deadpool est assez populaire (sic) pour que ce soit le cas. Du coup, selon votre amour pour le personnage, la sauce prendra ou non.

Deadpool's Secret Secret Wars

Dans Deadpool’s Secret Secret Wars, Cullen Bunn s’amuse à introduire Deadpool, non dans le Secret Wars de 2015, mais dans celui de 1984, créant une retcon humoristique du premier crossover Marvel, changeant beaucoup de choses par l’absurde (il faut savoir que Deadpool a été créé sept ans après ce crossover, d’où sa non inclusion à l’origine). Pourquoi pas, c’est dans l’esprit du personnage, mais de la même façon, forcément anecdotique.

Mrs. Deadpool and the Howling Commandos

Totalement dans l’esprit de sa série régulière, Gerry Duggan écrit Mrs. Deadpool & the Howling Commandos, série qui se concentre surtout sur les aventures de Shiklah, a.k.a Mrs. Deadpool, à la tête d’une armée de monstres, les Howling Commandos. Mais ne vous en faites pas, il y a toujours du Deadpool à l’intérieur, façon Duggan. C’est marrant et trash, ça plaira aux fans du personnage.

Giant-Size Little Marvel : AvX

Totalement en dehors de l’univers Deadpool, mais sûrement calée dans le magazine pour son côté décalé / humoristique, Giant-Size Little Marvel : AvX reprend le concept de AvX : Babies de Skottie Young, sorti pendant Avengers versus X-Men. Des versions cute des équipes et héros Marvel se mettent sur la tronche à leur façon. Pour les fans de Skottie Young et de son univers.

MODOK Assassin

À l’instar de Deadpool, MODOK est un personnage décalé apprécié de nombreux lecteurs, à qui les récentes séries Secret Avengers ont redonné une humanité et un ton très humoristique, d’où sa présence ici (mais pas que). Chris Yost présente un univers dans lequel MODOK est globalement le plus grand des assassins, et compte bien le rester. Jusqu’à un certain twist.

Notre conseil : pour les lecteurs fans des personnages décalés, et de l’humour méta et absurde.

 

À l’instar de Deadpool, la popularité des Gardiens de la Galaxie leur a apporté un titre Secret Wars. Mais le succès ciné ne se ressent pas positivement sur ses séries comics, et pendant Secret Wars, ça ne change pas beaucoup..

Guardians of Knowhere

Ainsi dans Guardians of Knowhere, Brian Bendis a le don de nous frustrer en utilisant des personnages aimés des fans pendant la période Abnett et Lanning, qu’il a décidé de mettre au placard pendant plusieurs années avant de les ressortir ici, brièvement et inutilement. On grince des dents. D’autant que, si la série est vraiment belle, dessinée par Mike Deodato, on y trouve vraiment peu d’intérêt. On l’a ressentie comme un mauvais What If sur l’univers des Gardiens.

Korvac Saga

Et alors que Bendis nous fait regretter le run d’Abnett et Lanning, c’est Dan Abnett qui prend les Guardians 3000 pour les plonger dans une Korvac Saga nouvelle génération, reprenant le casting de l’époque de la saga originale, opposé aux Avengers de la saga originale, le tout dans un affrontement politique entre deux royaumes : Forest Hills, dirigé par Korvac, et Holy Wood, dirigé par Wonder Man (true story).

Infinity Gauntlet

Les fans de cosmiques pourraient trouver leur bonheur dans la revisite d’Infinity Gauntlet, par Gerry Duggan (décidément partout) et Dustin Weaver, qui nous montre une famille tentant de survivre au sein d’un royaume attaqué par une vague d’Annihilation. La série fait intervenir le Nova Corps, Thanos, Adam Warlock, des Guardians, et en résumé de nombreux personnages de la grande époque cosmique, dans une bataille autour des gemmes de l’Infini. Une bonne série à lire pour se replonger dans cette ambiance.

1602 : Angela, Witch Hunter

Angela ne sera pas réellement restée longtemps dans l’équipe des Gardiens de la Galaxie, mais hérite ici de son titre, par l’équipe de sa série solo, à savoir Marguerite Sauvage, Kieron Gillen et Stephanie Hans, toujours sur un découpage en deux histoires. Pour couper court, ceux qui apprécient la série régulière apprécieront également celle-ci, et ceux qui étaient rebutés le seront une nouvelle fois. Dans 1602 : Angela, Witch Hunter, Angela est plongée dans un univers médiéval / fantasy, ce qui colle plutôt bien au personnage finalement, en tant que chasseuse de sorcière. Un mélange de fantasy et d’univers asgardien, qui vaut ne serait-ce que pour les dessins de Stephanie Hans.

Notre conseil : fans des Gardiens actuels, passez peut-être votre chemin au risque d’être déçu. Mais pour les fans plus anciens et les fans de l’univers cosmique plus largement, vous pourriez y trouver une bonne moitié de séries agréables à la lecture.

Marvel Zombies fut une bonne surprise à sa sortie, agréable à lire comme un What If un peu dépravé, avant de tomber dans la licence qui s’est trop étendue. Mais Marvel a profité de Secret Wars pour remettre cet univers en avant, et s’en servir comme une partie importante de la mythologie du Battleworld. Panini consacre donc logiquement un magazine à cet univers menaçant au sein du Battleworld.

Marvel Zombies

Quelques royaumes ont une place particulière au sein du Battleworld, dont les Deadlands, royaume des Marvel Zombies. Ces royaumes, posant une menace aux autres royaumes, sont séparés des autres par le SHIELD, un mur géant gardé par des parias, exclus de leur royaume pour mauvaise conduite. Marvel Zombies, de Simon Spurrier, nous présente en particulier le combat d’Elsa Bloodstone (particulièrement connue des lecteurs de Nextwave) contre les zombies.

Age of Ultron vs Marvel Zombies

De la même façon, le Age of Ultron vs Marvel Zombies de James Robinson fait la part belle aux humains / surhumains / androïdes protégeant, alors que les drones Ultron et les Zombies ont décidé d’arrêter de se mettre des coups les uns aux autres, pour s’unir face à un allié commun et bien en chair. Pas si bête que ça les monstres. Une série qui a le mérite d’explorer les possibilités laissées par l’univers alternatif de Secret Wars : tout peut arriver à tout le monde, ou presque.

Ghost Racers

Ghost Rider est revenu en force chez Marvel via sa nouvelle incarnation, dans la dernière série en date, et il était naturel que la Maison des Idées consacre une série à l’Esprit de Vengeance pendant son event. Et tout comme Thors est une orgie de Thor, Ghost Racers est une orgie d’incarnation de Ghost Riders, balancé dans une arène pour combattre, pour le plus grand plaisir de Doom et du Battleworld. Cavalier, Bikers, conducteur de bolide, les Ghost Racers sont un petit plaisir coupable qui ne fait pas de mal à lire, sous la houlette de Felipe Smith.

Secret Wars Journal

Pour compléter un peu maladroitement ce magazine, on retrouve Secret Wars Journal, une série anthologique regroupant des histoires courtes (une dizaine de pages) sur des personnages réinventés… un peu comme dans les autres séries, non ? Le concept nous a laissés froids, avec le sentiment d’avoir collé ici des bribes d’histoires qui n’avaient pas réussi à passer la réunion éditoriale pour donner une mini-série complète.

Notre conseil : Pas mauvais mais pas forcément très utile, ce magazine est l’un des moins indispensables du lot. À prendre si vous en avez les moyens et êtes complétistes. Ou si vous êtes fans des monstres Marvel.

 

On avait laissé les mutants jusqu’ici, et on y arrive avec Old Man Logan, et quelques séries qui l’accompagneront pour créer globalement deux magazines mutants.

Old Man Logan

Par Brian Bendis et Andrea Sorrentino, Old Man Logan nous replonge dans l’univers de la mini-série de Mark Millar, et voit Logan quitter son royaume après avoir découvert une présence extérieure. Un prétexte pour le faire voyager de monde en monde, et pour découvrir toujours plus de belles planches par Sorrentino. La mini-série n’a pas un grand intérêt au-delà de cela, à part de réintroduire le personnage qui suite à Secret Wars se retrouve dans le présent, et intègre l’équipe d’Extraordinary X-Men.

X-Tinction Agenda

Vingt-cinq ans après le crossover de Chris Claremont et Louise Simonson, X-Tinction Agenda revient sous la houlette de Marc Guggenheim, donnant une suite à l’event original, et se positionnant quelques années après, le tout au sein du Battleworld. On retrouve Havok et Wolfsbane, sur Genosha, alors que la société qu’ils ont créée est sur le point de s’effondrer. Et alors que la population mutante de Genosha est touchée par un virus mortel, Havok monte une équipe pour attaquer les autres X-Men et trouver un moyen de soigner ses compatriotes. Un bon gros prétexte à baston.

E is for Extinction

Et tant qu’on parle de Genosha, le run de Grant Morrison aussi est revisité avec E is for Extinction, par Chris Burnham. Faisant dévier l’histoire de Morrison, la série voit Charles Xavier se tuer pour empêcher sa sœur jumelle, Cassandra, de prendre le contrôle de son esprit. Dix ans plus tard, Magneto dirige une école pour mutants, les anciens mutants sont en quasi retraite, à la limite du pathétique, le tout donnant une série au ton très étrange, presque drôle malgré lui.

Secret Wars Journal

Enfin le magazine se complète lui aussi par du Secret Wars Journal, qu’on vous avouera ne pas avoir touché.

Notre conseil : on est bien embêtés, parce que c’est dommage de passer à côté de Old Man Logan, ne serait-ce que pour le dessin, mais le reste ne nous emballe pas vraiment par sa qualité.

 

Contrairement à beaucoup des autres magazines, celui consacré à Spider-Man n’aura pas eu de mal à se remplir. Le tout via des mini-séries revenant sur des principes et crossovers somme toute récents.

Amazing Spider-Man : Renew Your Vows

Dan Slott et Marvel jouent le fan service avec Amazing Spider-Man : Renew Your Vows, dans lequel Peter et Mary Jane sont toujours mariés et ont une fille (fragment de réalité déjà vu via Spider-Verse). L’occasion d’explorer un peu plus le personnage de Peter Parker et de ses grandes responsabilités : vont-elles envers sa famille, ou envers la population qu’il protège. Un choix cornélien, mis en avant par la mort ou la disparition de différents héros à travers la ville. Une bonne histoire sur l’ensemble, qui remet en avant MJ notamment, et fera plaisir au fan. Mais comme Bendis nous frustre en utilisant des personnages qu’il n’utilise pas dans son run normal des Guardians, ici Slott nous montre un gros What If avant de nous l’enlever, et de nous rappeler que Peter et MJ, c’est fini. Le fan au fond de nous se meurt un peu.

Secret Wars 2099

Alors que Peter David fait du très bon travail sur Spider-Man 2099, Secret Wars lui donne l’occasion d’explorer un royaume composé des héros de cet univers, ce qu’il commençait déjà à faire : ça tombe bien. David crée de nouvelles aventures pour les Vengeurs du futur, tout en introduisant de nouveaux personnages, dont au moins un a déjà fait un transfuge vers la nouvelle série Spider-Man 2009 (vous suivez). Agréable à lire, et à voir quasiment comme la continuité du run de Peter David.

Spider-Island

Dans Spider-Island de Christos Gage, on suit un groupe de résistants dans leur lutte contre la Spider-Queen, qui n’a jamais été tué par Spider-Man. À la place, c’est Peter Parker qui est mort, et l’invasion de Manhattan a perduré. Un énième futur apocalyptique qui se base sur un event à partir duquel on trouve qu’Amazing Spider-Man a dévié. Mais parfait pour les fans de l’original.

Spider-Verse

Enfin, Spider-Verse se base sur l’event qui venait tout juste de se finir quand Secret Wars a commencé, et qui touchait déjà aux dimensions, nous amenant un nombre incroyables de versions des totems araignées. Peuplant le royaume d’Arachnia, les totems présents dans la série ont la particularité d’avoir des bribes de souvenirs d’avant, et de se rendre compte que le Battleworld n’est pas normal (ça aide d’avoir déjà parcouru les dimensions). Se regroupant, les différents héros (Spider-Gwen en tête) mènent une lutte contre le maire Osborn et les Sinister Six. Une bonne série, qui garde la coolitude du fan service qu’était Spider-Verse, et qui mène droit à une nouvelle série dans le nouvel univers Marvel : Web Warriors.

Notre conseil : Qu’on aime ou non l’état actuel de l’univers du Tisseur, si on est fan du personnage, ce magazine est fait pour nous.

 

Alors que son titre annonce la fin de l’univers Ultimate, le magazine Ultimate End est en fait un amas de différentes séries sans forcément trop de rapport, plutôt mi-figue mi-raisin dans l’ensemble.

Ultimate End

Ultimate End, par Brian Bendis, a la particularité de mélanger deux univers dans un même royaume. Les restes de l’univers 616 et de l’univers Ultimate. La série part du principe que le portail ayant relié les deux dimensions pendant Spider-Men a été manipulé et a créé un état de fusion entre les deux univers, et on cherche qui blâmer. Le principe de base est cool, mais le tout devient vite confus, d’autant que Doom et ses Thors n’aiment pas trop que les héros tentent de manipuler la fabrique inter-dimensionnelle. Gros prétexte à baston, une nouvelle fois, la série s’étend délibérément sur cinq numéros dans le seul but d’arriver à faire (un peu) briller une dernière fois les héros Ultimate, tout en amenant tranquillement Miles Morales dans l’univers classique. Beaucoup de bruit pour rien, mais ça conclue tout de même un univers vieux de quinze ans.

Inhumans : Attilan Rising

Charles Soule s’occupe des Inhumains dans le monde réel, il fait de même dans Secret Wars. On a déjà établi qu’il avait globalement foiré son Secret Wars, et on n’est pas fans de ses Inhumains. Cependant Attilan Rising a le mérite de présenter un autre statu quo, et de jouer avec le statu de ses personnages, sur fond légèrement politique (mais pas trop quand même). Pourquoi pas.

Squadron Sinister

Squadron Sinister est l’incarnation maléfique du Squadron Supreme, le tout par Marc Guggenheim. Problème, le Squadron Supreme n’est déjà pas tendre à la base, et le tout finit par être un peu lassant. Comme le disait Alfro dans sa review du premier numéro : on a compris, ils sont méchants. Une histoire peut-être déjà trop vue, mais qui introduira le concept à ceux qui ne le connaissent pas, pour préparer la nouvelle série Squadron Supreme de Marvel.

Captain Marvel and the Carol Corps

Enfin, Captain Marvel and the Carol Corps est plutôt une bonne surprise de Kelly Sue DeConnick, nous présentant Carol Danvers à la tête d’un corps d’armée qui va se poser la question que tout le monde devrait se poser sur le Battleworld : est-ce qu’on nous prendrait pas un peu pour des cons avec ce monde complètement chelou ? Cette remise en cause de la réalité qu’on lui impose amènera Carol et son corps à douter de Doom et de sa police, et finalement à affronter l’autorité. Ça manque un peu d’enjeu mais c’est pas mal du tout, et ça introduit un peu le statut nouveau de Captain Marvel post-Secret Wars (vue entre autres dans Ultimates ou A-Force, avec Alpha Flight dans l’espace).

Notre conseil : Il s’agit d’une lecture pas désagréable mais qui ne devrait pas être prioritaire. La fin de l’univers Ultimate en fait par défaut presque un incontournable pour les lecteurs de cet univers.

 

On finit avec les mutants, qui ont tout de même un magazine à leurs couleurs.

Age pf Apocalypse

Age of Apocalypse, en plus d’avoir été l’un des plus gros events Marvel (à l’instar de Secret Wars, toutes les publications Marvel se sont arrêtées pour lui laisser place), s’offre un bon tie-in par Fabian Nicieza, qui se cachait derrière l’event original. On y retrouve certains des meilleurs vilains des X-Men, Apocalypse ou Sinister en tête, régnant sur un royaume fuit par beaucoup de monde. On y retrouve le chaos de la série originale, et des versions de personnages qui auront marqué l’histoire des mutants.

House of M

House of M de son côté tombe totalement à plat (au moins pour ce qu’on a réussi à s’infliger tellement la déception fut grande). Les personnages et les situations semblent totalement incohérentes par rapport à la réalité House of M qu’on connait, et tout le monde semble en crise d’identité. Une des plus grosses déceptions de Secret Wars, compte tenu de l’attente.

X-Men '92

X-Men ’92 ramène sur le devant de la scène la version des mutants vue dans la célèbre série animée des années 90, dans une série faite pour les fans de l’époque. Et parce que ça marche, Marvel lance une série régulière sur ce concept dès cette année, par les mêmes auteurs : Chris Sims et Chad Bowers.

Secret Wars : Battleworld

Pour finir, Panini complète le numéro avec Secret Wars : Battleworld #1, un titre anthologique sensiblement identique au concept de Secret Wars Journal. On a préféré les histoires de celui-ci, mais on n’a pas continué, c’est anecdotique.

Notre conseil : Entre fan service et foirages, on peut se passer du titre, ou le prendre pour Apocalypse et les X-Men ’92.

 

La conclusion de ce dossier dépendra clairement de votre porte-feuille. Si vous avez le temps et la cinquantaine d'euros nécessaire chaque mois à tout lire, ne vous posez pas trop de questions et foncez. Les collectionneurs peuvent prendre le coffret à 75€, ça fera un beau rangement et quelques couvertures variantes sympathiques.

Si votre budget est limité, et que vous êtes dans l'idée de profiter au plus rapide de Secret Wars, nous vous conseillons en premier lieu le titre Secret Wars, puis Secret Wars : Avengers, et éventuellement Secret Wars : Ultimate End pour le côté fin d'un univers historique. Avec 5€ de plus, on ne peut que vous conseiller de prendre Secret Wars : Battleworld.

Pour la suite, c'est selon vos préférences en terme de personnages et d'univers. Secret Wars : Old Man Logan et Secret Wars : X-Men pour les fans de mutants. Secret Wars : Spider-Verse pour les fans du Tisseur. Secret Wars : Civil War pour les fans de Captain America. Fans de Deadpool ou des Gardiens de la Galaxie, vous aurez déjà compris les quels prendre. Et Secret Wars : Marvel Zombies pour les fans de monstres et d'univers décalés.

Dans tous les cas, n'hésitez pas à nous faire part de ce que vous avez pris et de ce que vous en avez pensé. Bonne lecture à vous !

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