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par Alfro - le 24/09/2014
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par Alfro - le 24/09/2014

Top 5 : les meilleurs roux de la BD

L'automne est de retour et avec lui ses promenades romantiques à la François-René de Chateaubriand (le romancier aurait pu nous prévenir du rhume qui suivait par contre). De longues marches dans le vent frais pendant lesquelles on lève les yeux vers des arbres dont les feuilles se teintent d'une couleur écarlate du plus bel effet.

Par une association d'idée toute aussi fortuite qu'incongrue, nous voilà amenés à penser aux roux, et plus particulièrement aux roux dans la Bande Dessinée. Ils sont légions, et nous voilà lancés dans un Top 5 pour déterminer qui porte le mieux cette couleur qu'on disait venir de Satan (ce qui prouverait que le Malin a des goûts cosmétiques affirmés).

Si Blake et Mortimer sont indissociables, l'un n'étant jamais très loin de l'autre, l'un des moyens les plus efficaces pour les départager est la chevelure et la barbe drue éclatantes d'un roux du plus bel effet qu'arbore Philip Mortimer. Ce phycisien incarne les possibilités terrifiantes mais aussi merveilleuses que promet l'énergie atomique au moment où Edgar P. Jacobs invente ce personnage, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

Homme de science émérite, mais aussi homme d'action, son caractère bien trempé d'Écossais se traduit dans cette tignasse écarlate qui tranche sur le classicisme tout militaire de son compagnon Francis Blake. Anecdote amusante, Jacobs s'est inspiré de Jacques Van Melkebeke, le premier rédacteur en chef du Journal de Tintin qui aura été aussi le premier à publier les aventures de ce duo d'aventuriers. 

Les roux ne sont pas monnaie-courante au Japon (du moins, dans leur couleur naturelle). Alors quand Ichigo Kurosaki arrive dans un système scolaire qui prône une certaine uniformisation, un moule auquel il convient de se conformer, sa couleur de cheveux fait forcément de lui un paria. Ajouté à cela qu'il voit des esprits, et le héros que l'on découvre dans les premières pages de Bleach traîne son spleen en mettant des branlées à ceux qui ne voudrait pas l'accepter tel qu'il est.

L'irruption de Rukia dans sa vie va cependant changer toute la donne, et lui donner un but en faisant de lui un Shinigami chargé de ramener les esprits tourmentés vers l'au-delà. Il va alors se révéler comme un véritable héros à la volonté d'acier. Puis, à la Soul Society, il va rencontré un roux qui a encore moins bon caractère que lui : Renji Abarai. Forcément, les deux vont devenir des amis et des rivaux dès cet instant. Une sorte de connexion rousse ?

Quand Jean Dupuis, qui va fonder la maison d'édition qui porte encore aujourd'hui son nom, va demander en 1938 au dessinateur Rob-Vel de créer le personnage de Spirou, il ne lui laisse que peu d'indications en dehors du nom. Ce dernier désignant un écureuil en wallon, c'est tout naturellement que l'artiste va lui offrir une chevelure rousse du plus bel effet (et un écureuil de compagnie avec Spip).

Il va aussi lui offrir un costume de groom (le dessinateur lui-même avait exercé cette fonction sur des paquebots transatlantiques) rouge pétant, qui s'accorde avec sa coiffure écarlate. Si le costume au fil des années et des dessinateurs va changer, voire disparaitre parfois, le compère de Fantasio gardera toujours cette chevelure rousse en bataille, préfigurant ce personnage incarnant à merveille les valeurs héroïques.

L'une des phrases que l'on lira le plus dans les premiers chapitres de Kenshin le Vagabond de Nobuhiro Watsuki est : "Mais qui est ce vagabond aux cheveux roux ?". Comme si cette incroyable (et abondante) chevelure que porte Kenshin Himura était un signe discinctif encore plus frappant que la cicatrice en forme de croix qui lui barre le visage.

D'ailleurs, pas facile pour cet ancien assassin de cacher son identité avec un tel signe particulier. Très vite d'ailleurs dans le manga, son costume de vagabond et sa lame inversée ne lui seront plus très utiles pour cacher sa véritable nature. Sa coiffure sera surtout un prétexte pour Watsuki pour créer du mouvement lors de combats épiques aux sabres, comme lorsqu'il affronte Jinné (dont l'origine graphique n'est autre que la version de Gambit des X-Men par l'un des artistes préférés du mangaka : Jim Lee).

Si l'on demande quel signe distinctif permettrait de caricaturer les Irlandais, la plupart des gens vous répondrons (après c'est aussi de l'empirisme le plus pur) leurs cheveux roux. En terme de héros d'origine irlandaise, on n'a pas fait mieux que Daredevil, qui est donc roux. Car même s'il porte souvent son masque qui ne laisse pas deviner la couleur de ses cheveux, ce héros vit des intrigues toutes aussi passionnantes sous son identité civile de Matt Murdock, avocat qui défend la cause des plus démunis et des surhommes de tous bords.

Par ailleurs, le rouge est aussi la couleur dominante de son costume, mais cela n'a pas toujours été le cas puisque quand Bill Everett (sur une histoire de Stan Lee, évidemment) le crée en 1964, il lui offre un costume de lutteur jaune et rouge. Il faudra attendre Gene Colan pour que le Diable de Hell's Kitchen prenne toute l'ampleur de son surnom. 

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