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par LiseF - le 11/04/2018
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par LiseF - le 11/04/2018

Roulez jeunesse — La Cité sans nom, une série passionnante à dévorer chez Rue de Sèvres

En avril dernier sortait chez Rue de Sèvre le premier tome de La Cité sans nom, un comics destiné à un public jeunesse. Ce mois-ci sort le second volume de ce triptyque, dessiné et scénarisé par Faith Erin Hicks, autrice canadienne. On vous avait déjà parlé du premier tome, que nous avions plutôt apprécié sur 9emeArt. Dans le cadre de notre rubrique Roulez Jeunesse consacrée à la littérature jeunesse, je vous propose d'opérer un petit retour sur la série en nous posant cette question : est-ce que La Cité sans nom peut plaire aux jeunes lecteurs ?

Courez sur les toits de la Cité sans nom

Dans La Cité sans Nom, on découvre l'histoire de Kaidu, un jeune homme de la tribu Dao. Les Dao sont les chefs de la cité sans nom, une ville au placement si stratégique que chacun souhaiterait se l'approprier. A tel point que les peuples se sont succédés à sa tête, lui donnant à chaque fois un nouveau nom. Kaidu vient de débarquer dans la cité et s'entraîne au palais avec les autres Dao pour devenir un grand guerrier. Mais notre héros préfère courir, explorer, esquiver : la bagarre, ce n'est pas son truc ! Un jour à l'occasion d'une balade dans la cité il fait la rencontre de Rate, une jeune orpheline des rues plus rapide que l'éclair.

Rate et Kaidu n'ont rien en commun : elle est intrépide et courageuse, il est un peu peureux. Il bénéficie de la position haut placée de sa famille, elle est orpheline. Elle est née dans la cité, elle vient tout juste d'arriver. Pourtant, leur rencontre va tout changer. Les deux jeunes sont comme les pièces d'un puzzle, et ensemble ils sont prêts à affronter toutes les menaces. Et des menaces, il y en a plein ! Conflits géopolitiques sont au coeur de cette série très facile à comprendre, avec des thèmes pourtant très sérieux.

Parce que la colère gronde toujours dans la cité : passant de mains en mains, elle est constamment menacée par des conflits internes et externes. Rate et Kaidu ont un rôle essentiel à jouer dans l'histoire, puisqu'en étant à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du palais, ils ont une vision assez large des différents conflits.

Un récit fictionnel, un contexte inspiré du réel

En conclusion du second tome, Faith Erin Hicks explique qu'elle s'est inspirée de la Chine du treizième siècle, en faisant des recherches sur la dynastie Yuan et la Route de la Soie. On voit que son travail est documenté même si l'oeuvre et fictionnel et la ville qu'elle représente est inventée. L'univers qu'elle a conçu donne l'impression de plonger tête la première dans un bout d'Histoire. La Cité sans Nom, ce sont des rues tortueuses pleines de mystères, des peuples variés qui interagissent chacun avec des buts différents et surtout ces toits, ces milliers de toits aux milliers de tuiles colorées.

Il faut avouer comme le faisait remarquer mon collègue Alex dans sa critique du tome 1, que le dessin est parfois inégal. Le trait n'est pas toujours hyper soigné mais cette simplicité rend la BD accessible à un maximum de personnes. Ainsi, le jeune lecteur pourra aussi s'y retrouver sans se perdre dans l'immensité de grandes cases remplies de détails. La série est habilement conçue, de façon à ce que pour l'instant chaque tome a son ambiance et sa problématique. Et chacun fini sur un cliffhanger qui donne à fond envie de lire la suite. C'est presque dommage qu'il n'y ait que trois tomes !

Si vous cherchez une BD pour divertir un jeune lecteur, ne cherchez plus : vous avez trouvé ! Avec ses graphisme jolis et sans chichis, ses personnages attachants et son rythme trépidant sans être insoutenable, La Cité sans nom a tout de la série de qualité. Le second tome est sorti le 4 avril dernier chez Rue de Sèvre, et le troisième tomme arrivera prochainement.

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