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par LiseF - le 21/11/2018
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par LiseF - le 21/11/2018

La série Lou s'achève en beauté : retour sur une série juste et touchante

C'est aujourd'hui que sort le huitième tome de Lou, le tout dernier de la série. Du moins, de cette saison ! Et je ne vais pas vous le cacher, pour moi c'est une sortie chargée d'émotion. Dans cet article je vais vous donner mon avis sans spoiler sur ce huitième tome, intitulé En route pour de nouvelles aventures. Mais avant ça, petit retour sur une série incontournable de la BD jeunesse, qui a bercé toute mon adolescence...

Lou, une gamine avec plein de questions dans la tête

Quand j'ai découvert Lou, j'avais treize ans, c'était au moment de la sortie du troisième tome. J'ai tout de suite été hypnotisée par ces albums aux designs colorés, qui contrastaient avec l'histoire parfois sombre de Lou. Dès le premier tome, elle fait face à des thématiques difficiles telles que la crise d'adolescence, les problèmes financiers de sa mère, le fait d'avoir grandi sans père... Des questions qui en plus, peuvent autant toucher les filles que les garçons. J'ai tout de suite senti que c'était une belle série, qui ne me mentait pas. La couverture du troisième tome est assez représentative, avec la petite héroïne en robe rose sur le toit triste et gris de son immeuble.

Je suis devenue fan de la série, à tel point que je m'amusais à créer des journaux intimes à l'aquarelle, en découpant des photos, en collant des papiers colorés, comme dans les albums. Quand j'ai appris que c'était scénarisé et dessiné par un homme, Julien Neel, j'ai été très surprise, car ce personnage principal féminin était d'une justesse impressionnante.

Au sixième tome de Lou, un virage à cent-quatre-vingt degrés

Par la suite j'ai grandi avec Lou. Dans chaque album, la blondinette devient plus grande et se confronte à plus de choses : elle commence à plaire aux garçons, elle s'interroge sur ce qu'elle veut faire dans la vie, au bout d'un moment elle va même à la fac... Et c'est là que Julien Neel a pris tous ses lecteurs de court. Dans le sixième tome apparaissent de gros cristaux roses, qui poussent partout comme des champignons, émettant des ondes et coupant les réseaux téléphoniques. La série a alors pris une drôle de teinte fantastique, sans l'être complétement... C'était bizarre et fou.

Ce tome était d'autant plus surprenant que le septième se déroulait avant le sixième, et racontait donc l'apparition des cristaux. L'Âge de Cristal opérait une ellipse qui nous projetait au coeur d'un monde hyper différent, comme si Julien Neel avait volontairement décidé de nous embrouiller. Là c'est sûr, il a fallu s'accrocher. Mais l'auteur évoluait en même temps que sa série, si bien que le trait et les couleurs étaient devenus somptueux. Alors j'ai continué, et je n'ai pas regretté puisque le dernier tome ferme la boucle de façon logique et totalement satisfaisante.

Le tome 8, ou comment terminer Lou en beauté

Julien Neel l'avait annoncé depuis un moment, le huitième tome serait le dernier de la série, même s'il ne clôturerait pas l'univers de Lou. J'attendais donc avec impatience ce volume, qui devait mettre un point final à cette drôle d'histoire de cristaux. Là encore, l'auteur a su être surprenant : ce dernier tome est bizarre, onirique, et toujours éblouissant graphiquement.

Lou, jeune adulte, s'est construite une bande d'amis hyper attachants. Mais au travers de toutes ces personnalités fortes, elle s'est un peu perdue. Elle décide alors de partir seule sur les routes, à la recherche d'elle-même, dans un monde encore envahi par les gros cristaux roses. Comme dit plus haut, c'est onirique et pourtant terriblement réel. Sa quête d'identité rappelle les questions qu'on se pose à l'aube de la vie d'adulte. Julien Neel continue à être très juste dans l'écriture de son personnage féminin.

Je ne vais pas vous mentir, certaines questions restent sans réponse. Certains protagonistes aussi, ne se débarasseront pas de leurs problèmes mais c'est ça la vie : parfois, ça ne s'arrange pas. Ce tome a tout d'une fin, on revoit les personnages qui nous ont marqué, qui ont grandi et qui peuvent maintenant voler de leurs propres ailes. Je savais déjà que l'auteur voudrait continuer à travailler sur l'univers de Lou, mais j'ai quand même fait une petite danse de la joie en voyant inscrit sur la dernière page "fin... de la première saison !".

Pas de doute, Lou est une série qui a très bien vieilli. Si le style de Julien Neel est meilleur de tome en tome, le premier volume se savoure encore comme un petit bonbon. Et c'est un régal de dévorer les huit tomes à la suite pour voir Lou grandir, et son univers devenir de plus en plus extravagant. Comptez sur moi pour guetter la suite ! En attendant, le huitième tome est disponible dès aujourd'hui au prix de 10,50 euros chez Glénat.

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