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par Alfro - le 17/11/2014
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par Alfro - le 17/11/2014

Édito #23 : Dragon Ball, l'indétrônable meilleur manga de tous les temps ?

Le blog de Kana vient de rapporter un sondage que le magazine Da Vinci News a effectué dans ses pages et qui demandait aux lecteurs quel était pour eux le meilleur manga qui ait jamais été publié dans le Jump, le magazine qui vend le plus au Japon et qui compte dans ses pages tous les mangas les mieux vendus au monde. Évidemment, le résultat ne s'est pas fait attendre et encore une fois, Dragon Ball s'arroge fièrement la première place, secondé par son dauphin de toujours, One Piece. Vient alors cette réflexion : qui pourra un jour détrôner le manga d'Akira Toriyama de sa première place dans le cœur des lecteurs?

En terme de vente, il est désormais acté que Eiichiro Oda l'a dépassé avec son œuvre majeure, mais en terme d'impact sur la culture non seulement japonaise mais aussi mondiale, on ne lui trouve aucun équivalent. Il suffit de regarder à Los Angeles, bien loin des kiosques foisonnant de mangas en tous genres, où l'on organise des expositions en son honneur. Les fans continuant de faire vivre l'œuvre par eux-même, dans une profusion de trailers fan-made, d'animés ou de faux jeux vidéo qui sont bien excitants que les vrais. Même les boutiques Etsy se mettent au diapason.

Comme si non contents de marquer l'esprit de leurs lecteurs, Son Goku et ses potes poussaient ceux-ci à créer, à eux-même se lancer dans l'aventure. Le message d'Akira Toriyama traverse directement sa plume pour rentrer dans nos consciences. L'encre devenue le catalyseur d'une vision pleine d'optimisme et ouverte sur l'avenir. L'enthousiasme du père de Son Gohan est si communicatif qu'il aura bondit hors des pages et s'est propagé pour faire de Dragon Ball une œuvre culte en dehors des frontières.

En dehors des frontières du médium aussi. Car si le manga devrait rester là où il en est, Toriyama ne s'amusant que de temps à autres à livrer quelques pages pleines de nostalgies, sur les écrans Dragon Ball ne s'est jamais montré aussi vivace. Nous avons déjà évoqué le dernier jeu qui ne fait que continuer une série qui n'aura finalement jamais stoppé, même avec la fin de l'animé, mais nous pouvons aussi parler de Dragon Ball Kai qui arrive à créer l'événement en diffusant la saga de Boo, qui fut écrite il y a de ça vingt ans ! Parler des tonnes de statuettes qui sortent dans toutes les tailles possibles, ce serait faire pleurer votre banquier, on insistera donc encore un peu.

Enfin, comment ne pas évoquer le dernier film qui vient de se dévoiler ? Après un retour convaincant (au moins financièrement, le reste est un parfait sujet de débat enflammé !) avec Dragon Ball Z : Battle of Gods, la licence fait son retour sur grand écran et annonce ni plus ni moins que le retour de Freezer ! Vilain emblématique de la saga, certains pensent même que le manga aurait dû s'arrêter à sa mort, il profite du retour sous le feu des projecteurs pour injecter une nouvelle dose de nostalgie.

Ce dernier point est peut-être ce qui peut faire le plus grincer des dents, car il est évident que la Toei compte faire fructifier cette nostalgie en grosses coupures. Un monnayage d'un manga qui justement proposait d'autres valeurs. Avoir Akira Toriyama à sa tête est évidemment un bon point, mais même lui n'est qu'un homme face à une machine qui n'a pas hésité à vendre cette licence à Hollywood, sachant pertinemment qu'ils ne comprenaient rien à l'œuvre. Le scrupule n'est donc pas trop leur marque de fabrique donc. C'est donc un combat entre le message que porte ce gamin à queue de singe et les rouages d'un systême qui entend la culture comme un marché qui s'organise. Pourtant, ce gamin s'est toujours relevé et a toujours su inspirer au-delà du quatrième mur, sa volonté transcendant sa nature de personnage fictif. Son Goku, Messie culturel ?

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