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par Elsa - le 24/02/2014
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par Elsa - le 24/02/2014

Angoulême 2014 : l'interview de Guillaume Singelin (The Grocery tome 3)

L'admiration de toute l'équipe 9èmeArt pour le travail de Guillaume Singelin ne vous aura sans doute pas échappé. Dessinateur génial qui expérimente constamment, vous pouvez le découvrir actuellement dans The Grocery (dont l'excellent troisième tome vient de paraitre) et certains numéros de Doggybags. Il poste aussi ses projets persos sur son blog et son tumblr.

Nous avons profité de sa présence au festival d'Angoulême pour lui poser quelques questions sur son travail, et sur The Grocery.

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

L'idée de faire des études d'art passait assez mal dans ma famille, mais mon frère a fait du forcing et fait les Arts Déco. Du coup pour moi, trois ans plus tard, ça a été plus facile. Je voulais faire de l'illustration, du dessin animé, je ne savais pas trop. J'ai fait une prépa à Paris, puis j'ai voulu intégrer des écoles d'anim', où j'ai été recalé à chaque fois, et j'ai finalement fait une école de graphisme.

À ce moment-là j'ai choppé mon premier contrat avec Casterman, grâce à un pote, Tentatcle Eye/Antoine Carrion, qui m'a mis en contact avec KSTR et Antoine Ozanam. J'ai fait mes deux premières bd comme ça.

Puis j'ai fait mon stage de fin d'étude chez Ankama, où j'ai rencontré RUN, j'ai commencé à faire de la bd pour lui, et tout est parti de là.

Comment raconterais-tu The Grocery en quelques mots ?

C'est une chronique urbaine pour moi. C'est prendre un lieu, un quartier pauvre, une ville des US, et faire vivre quatre-cinq destins marquants de personnages qui vont se croiser, ou pas d'ailleurs.

C'est une sorte d'expérience, voir comment ils évoluent à l'intérieur de ça.

Comment est née l'idée de cette série ?

Au début c'était un projet que j'avais tout seul. Enfin pas vraiment un projet, c'était une série d'illus que je faisais pour le plaisir.

Je voulais raconter la vie d'un groupe de potes, surtout deux potes, des losers qui vivaient au jour le jour dans un petit appart déglingué. Et Aurélien m'a contacté en voyant ces dessins-là. Il m'a proposé le scénario de The Grocery, avec la référence de la série The Wire.

C'est vraiment notre référence première, mais un hommage aussi. Je pense que c'est flagrant quand on connait la série et qu'on lit la bd, ça n'est pas une copie, mais un énorme hommage.

Comment se passe votre travail ensemble sur la série ?

On a vraiment chacun nos tâches. Aurélien écrit l'histoire tout seul. Je participe très peu au script, même en ce qui concerne les évènements, je lui donne très peu d'idées parce que j'ai vite vu qu'il avait déjà les bonnes idées. Je lui fais confiance, on a les mêmes références et il maitrise mieux la narration.

Il m'envoie l'histoire et les scènes en dialogues, comme une pièce de théâtre. Il y a très peu de descriptions, beaucoup de dialogues, deux-trois didascalies quand il y a besoin. Ensuite je mets tout en image, je fais le découpage, le storyboard. Puis on met en commun, et on fait des micro-corrections. Que ce soit changer un bout de dialogue, modifier une case pour que ce soit plus compréhensible. Vraiment des petits ajustements de dernière minute.

On est complémentaires. Aurélien me disait qu'il est très peu visuel quand il écrit son truc, lui pense juste aux dialogues, aux interactions, aux paroles, comment ça va s'entrechoquer. Et moi je rajoute tout le côté visuel. Et à force de créer des scènes, d'écrire, de dessiner, ça nous donne des idées pour la suite.

Si moi dans une scène, je repère un truc qui m'intéresse, je vais plus le développer qu'il ne le pensait, et il va le réutiliser plus tard.

Du coup vous travaillez vraiment tous les deux au fur et à mesure ?

En gros il m'envoie quatre-cinq scènes d'un coup, je commence à bosser dessus et il m'envoie les choses petit à petit

Tu as donc créé tout l'univers visuel. Est-ce que tu as travaillé tout le quartier, les décors en amont ? Est-ce que tu t'es beaucoup documenté pour le construire ? Ou est-ce que les lieux prennent de la densité avec l'avancée du récit ?

C'est un peu des deux. Quand on a commencé à écrire l'histoire, je ne savais pas tout ce qu'Aurélien voulait raconter, les lieux qu'il comptait utiliser par la suite. Mais je me suis beaucoup documenté avant. La série a été une grosse source d'inspiration. Ça se passe dans un quartier qui est précis, qui est réel. Déjà visuellement j'avais tous les codes, l'architecture. Puis j'ai cherché des photos sur internet, de gens qui vivaient à Baltimore, qui avaient fait des reportages photos là-bas. J'avais vraiment envie de retranscrire cette ville, c'est un plaisir de chercher des références.

En fait je suis vraiment parti du quartier du corner, avec la grocery. Puis j'ai carrément pris une carte de Baltimore, je suis allé sur Google Street View et je me suis baladé dans le quartier, j'ai vraiment cherché le corner qui me plaisait, et je l'ai redessiné tel qu'il est dans la réalité.

Voilà, au début c'était juste le quartier, et au fur et à mesure Aurélien augmentait l'histoire, donc j'ajoutais de nouveaux trucs au quartier.

Mais j'ai toujours une base de référence. Des fois quand je donne des noms de rue etc, je regarde sur une carte, j'essaie de trouver des trucs qui correspondent à la réalité.

Et en ce qui concerne les personnages, est-ce que tu leur a donné vie en amont, ou prennent-ils vie directement sur ta planche ?

En fait dans mon projet perso, j'avais déjà créé une galerie de personnages assez importante, une dizaine ou une vingtaine. Je ne les avais pas définis clairement, je les avais juste fait vivre en image. 'Tel perso traine tout le temps chez lui à jouer à la console, tel perso traine dans la rue à faire des petits deals...' Aurélien a pioché dans les personnages, leur a donné un nom, un peu plus d'histoire, de la parole. Mais tous les corner boys étaient déjà créés à la base.

Et ensuite quand Aurélien rajoute un personnage, j'essaie de bien le bosser, de trouver des références de personnages de film, de les croquer et de vraiment les faire vivre en image. Et les dialogues me donnent de la matière.

Mais il ne m'a jamais dit « Lui est grand, il a tel regard », il me dit « C'est un mec de gang, et il va dire ça ». Ensuite je m'amuse dans le design, trouver quel genre de mec pourrait dire ça. C'est ça qui est intéressant, c'est assez libre. Il y a vachement de flou, il y a un moment où on ne se donne presque pas d'informations l'un à l'autre, et ça nous permet de ne pas être enfermés, d'être vraiment libres quand on crée des trucs.

Quels techniques et outils utilises-tu sur cette série ?

Pour dessiner je crayonne tout au crayon rouge, des critérium et crayons à papier rouge. Pour le scan, et puis c'est moins dense pour encrer, c'est plus clair. Puis j'encre avec des stylos très fin, des sortes de petits Rotring pour avoir beaucoup de détails. C'est un truc que je maitrise bien en ce moment, et ça correspond bien à la taille des personnages. Ce sont des petits personnages, mais même s'ils n'ont pas beaucoup de volumes, ils peuvent avoir beaucoup de détails sur eux.

Et comment travailles-tu ta colorisation ?

La colo est purement technique. Ce sont des aplats sur Photoshop. Je me suis donné un petit code pour cette bd, ne pas mettre d'ombres en plus. Essayer de trouver une ambiance très vite, avec très peu de couleurs. Après j'ajoute des textures d'encre que je fais à côté pour donner un peu de volume, un peu de chaleur à l'atmosphère. Mais vraiment partir sur des trucs très simples en terme de couleur, que j'agrémente au fur et à mesure, pour avoir une base solide.

Après pour chaque scène, j'essaie de l'imaginer différente en terme d'ambiance. C'est presque pour me faire plaisir, me dire que je n'ai pas envie de faire deux fois la même couleur. Donc à chaque fois trouver une ambiance de ciel différente. Même si ça se passe en journée, des fois ça va être un ciel un peu violet, un peu bleu, essayer d'évoquer un ciel nuageux, ensoleillé...

Même la nuit, ça peut être une nuit très noire, une nuit un peu orange comme on en voit dans les grandes villes, est-ce qu'il va y avoir des néons ou pas ?

Pareil, les scènes dans la grocery vont être très colorées, avec tous les emballages. Celles dans l'hôpital vont elles être très monochromes. C'est un endroit de mort, ça n'est pas la joie. Il faut trouver l'ambiance du lieu, et en même temps l'ambiance de l'histoire.

Justement, est-ce que tu as déjà les ambiances colorées en tête quand tu dessines, ou est-ce que tu expérimentes après ?

En général quand je dessine, j'ai un peu l'idée en tête. C'est pour ça que parfois, dans certaines scènes où j'ai déjà les couleurs, je peux me dire « Tiens je vais rajouter une lampe ici, je sais que ça va me servir. » Ça peut aussi ne pas marcher, et je pars sur totalement autre chose, mais c'est vrai que pendant le dessin, je pense toujours à la couleur en même temps.

On pourrait se dire qu'un quartier malfamé comme ça serait tout gris, et The Grocery est super coloré. Est-ce que c'est une envie, ou est-ce que ça s'est imposé comme ça ?

C'est une envie, mais une envie un peu hors sujet. J'avais envie de faire de la couleur qui se voyait. Le premier tome est peut-être un peu plus terne, je trouve que c'est intéressant, chaque album a son identité en terme de couleur. Sur le trois, je voulais vraiment mettre de la couleur, c'est une période où j'avais envie d'utiliser des verts, des bleus, des violets. Et puis ça me permet de renouveler à chaque fois ma palette. Je ne voulais pas non plus avoir un truc trop terne, qu'on ressente, peut-être pas de l'ennui, mais quelque chose de pesant.

C'est vrai que le tome trois est très violent, mais avec des couleurs très gaies, c'est voulu ?

Oui, je ne voulais pas forcément aggraver la situation plus qu'elle ne l'est, avec les couleurs.

Dans le tome 3 plus encore que les précédents, il y a des changements de traitement graphiques. Est-ce que ce sont des choses décidées en amont, ou est-ce que tu expérimentes une fois devant ta planche ?

C'est un peu, peut-être pas la DA du Label, mais il y a un peu de ça. RUN a apporté vachement, en terme de bd, dans le sens où il a toujours réussi à briser le code de la case, le fait de volontairement faire des cassures. Avant on ne se permettait pas ça, une bd était colorée de telle façon, du début à la fin. Lui il a apporté ce côté où il y a des moments où c'est vachement travaillé, d'autres très légers, des fois en noir et blanc... C'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué, et j'avais envie de faire ça, à ma manière.

Du coup quand je lis le script, j'essaie à chaque fois de me dire... Au début je pense de manière hyper basique, des petites cases et tout. Et puis par moment je me dis tiens cette scène-là a un ton particulier, elle est peut-être un peu décalée au niveau de la narration, un peu hors-temps. Pour le montrer j'aime bien mettre un graphisme complètement différent. Qu'on se dise c'est une pause, c'est autre chose. C'est le côté interlude des pub. Quand on matte un film à la télé, on est dans l'ambiance du film et d'un coup on est cassé par les pub, puis on reprend le film. Même si ça fait chier, c'est un souvenir qu'on a tous. Je voulais avoir un peu cette brisure.

Ce sont des petits défis, me dire comment je pourrais faire pour ça ? Des tests de couleurs aussi. Une scène un peu hors sujet, je me dis que c'est le moment de mettre la couleur que je ne mets jamais, du rose fluo, le trait en violet, et puis des trames parce que j'ai envie d'en mettre. C'est un peu expérimental en fonction du script.

Et est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ce tome 3 ?

Pour résumer, c'est un peu un tome où tout ce qu'on a mis en place commence à se rejoindre doucement, et au niveau de l'histoire il y a une sorte de montée en tension, comme une accélération. Après graphiquement c'est un peu comme si tu allumais un feu, au bout d'un moment le feu est très coloré, il y a des couleurs partout, du bleu, du rouge. Il y a un peu ce côté-là, je pense, dans mes couleurs, et peut-être dans la narration aussi. Comme une sorte d'ébullition, quelque chose qui monte, comme un fer qu'on chauffe et qui devient très rouge. C'est un peu ce qui ressort de cet album-là, ça commence à monter pour de vrai.

Le tome 1 était très posé, le tome 2 commençait à mettre en place la tension, et là vraiment ça commence à brûler.

Et donc dans le quatre, ça va être encore pire ?

C'est ça.

The Grocery est une série hyper sombre et violente, mais en même temps très chaleureuse et lumineuse. C'est la vie de tous les jours, des gens qui tombent amoureux, des potes... Est-ce que c'est un challenge intéressant de trouver l'équilibre entre le côté sombre, et le côté lumineux ?

Je pense que tout marche en équilibre. On ne peut pas raconter quelque chose de triste sans montrer quelque chose de joyeux avant, sinon ça ne marche pas.

Quand je commence à écrire des trucs tout seul aussi, je m'aperçois qu'il faut tout doser. Pour la bonne recette, il y a besoin de mettre tous les éléments.

Quand je dessine des scènes hyper violentes, j'aime bien mettre à un moment un côté fort. Des fois dans le script, dans une grosse scène d'action, Aurélien va créer une scène d'émotion à un moment. Et à ce moment-là je me dis « Comment je dose ? Est-ce que je mets plus d'action, et un petit peu d'émotion à la fin, ou au contraire faire passer la scène d'action en deux cases, puis mettre trois cases d'émotion après pour équilibrer. » Dans le tome 3, il y a une scène avec Otto. Une fusillade très dense, que des petites cases où ça se tire dessus, et à la fin il y a une conclusion avec Otto. Et je me suis dit qu'il fallait une grande case pour montrer le moment émotion et dur de cette scène-là. Alors que j'aurais pu faire une scène d'action qui aurait duré 5 pages au lieu de quatre.

Je pense qu'il y a vraiment un équilibre, et oui c'est un petit challenge, un défi que je trouve hyper intéressant.

Et puis le script d'Aurélien n'est pas rythmé, c'est à moi de le faire. Du coup je peux vraiment me faire plaisir, et doser son script en fonction de ce que j'ai envie de mettre en terme d'affect et de tension.

Et ça n'est jamais compliqué ?

Je me prends la tête, mais c'est intéressant.

On parlait de changement de traitements graphiques. C'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans ton travail, quand on regarde tes bd, ton blog, ton tumblr... Est-ce parce que tu es éternellement insatisfait, ou est-ce simplement que ça t'amuse d'expérimenter tout le temps ?

Je pense que c'est un peu des deux. Je vais faire une grande image, mais c'est un peu comme une sorte de source. Quand je démarre un univers graphique, c'est un peu comme si je prenais une nouvelle source, je la tire, je la tire, j'essaie d'en tirer le maximum, et au bout d'un moment je sens que ça se tarit un petit peu. Et je me dis, quitte à chercher plus, autant faire une brisure et aller sur autre chose. Je pourrais essayer de me dire que je vais creuser à fond tel style, mais je prends du plaisir à changer complètement.

Forcément sur The Grocery c'est moins flagrant parce qu'il y a une continuité, il faut. Mais il y a quand même cette idée d'apporter un truc complètement nouveau dans le dessin, dans la narration. Juste parce que moi ça m'éclate de le faire, ça me permet de ne pas me lasser aussi. Je pense que si j'avais dû faire tout Grocery avec le même style graphique, les mêmes couleurs, au bout d'un moment on aurait senti la lassitude.

Sur le tome 1, la première scène est déstructurée, il n'y a pas de case, ce ne sont que des sortes de petites tâches. J'étais parti pour faire ça sur tout l'album, toute la série même. Ça m'a vachement plu de le faire, mais j'ai senti que je n'allais pas le maitriser, que ça n'allait pas marcher sur le reste de la série. Du coup je suis passé sur un truc plus classique, mais je n'ai pas oublié cette expérience-là, et je me suis dit que c'était quelque chose à réitérer. Chercher de nouveaux trucs à chaque fois, pour me faire plaisir aussi, tout simplement.

Quelles sont tes principales influences ?

Les trucs de ma jeunesse, Otomo, Toriyama avec Dragon Ball, Bryan Lee O'Malley (Scott Pilgrim) plus récemment. Taiyou Matsumoto avec Ping Pong, Go go Monster, m'a beaucoup influencé aussi.

Après ça part de plein de petites choses. Les personnages de The Grocery c'est le Muppet Show, ce sont les personnages qu'on voit sur les emballages de gâteaux aussi.

Pareil pour les couleurs, ça va être surtout dans les films, les séries télé, comme The Wire, Southland qui a de super belles couleurs, c'est une autre série policière qui m'a beaucoup inspiré. Il y a des jeux sur les lumières qui m'ont beaucoup marqué.

Tout le boulot de David Fincher sur ses films, il y a toujours des photos assez impressionnantes. On peut créer des ambiances très colorées, très fortes, et en même temps on n'a pas l'impression qu'il y a un gros filtre.

Je pense que c'est un peu à l'image de ce que j'essaie de faire en changeant tout le temps de style, j'essaie de m'inspirer vraiment de plein de choses, ne pas rester sur des trucs... je n'ai pas un maitre à penser. Le boulot de Sourya m'a influencé, le boulot de RUN m'a influencé, à chaque fois je trouve un petit truc qui m'intéresse, que je peux intégrer dans mon travail.

Un truc fort et qui me fait marrer, j'ai relu Akira récemment, et j'ai retrouvé plein de cadrages, pleins de posing que je fais maintenant. Ce sont des choses que j'ai intégré de manière inconsciente, mais jusqu'à il y a six mois, j'avais oublié Akira. En revoyant les trucs, je me suis rendu compte que j'avais appris plein de choses grâce à ça. C'est peut-être le truc auquel je pensais le moins, et qui m'a le plus marqué, au fond.

Cette année, tu travailles sur le tome 4, qui est le dernier tome. Tu peux déjà nous en parler un peu ?

Aurélien n'a pas vraiment commencé le script, c'est encore dans sa tête. Je n'ai pas de nouvelles recherches à faire parce que je ne sais pas encore ce qui va se passer.

Ce que je sais c'est que ça va être un album complexe, parce qu'on va devoir donner une conclusion intéressante. Ça fait trois tomes qu'il y a une montée en tension, et il va y avoir un point d'orgue dans le quatrième.

Je pense qu'on va s'inspirer des faits de société qui ont eu lieu. Il y a des émeutes à Kiev en ce moment qui sont un peu folles, c'est un peu ce qu'on a mis en place dans le tome 3. Il y a toutes ces villes aux US qui subissent des cataclysmes. Katrina, les ouragans, les vagues de froid. En regardant l'actualité, il y a plein de choses qui vont rentrer dans ce tome 4.

Ce qui va être dur c'est de trouver une conclusion où les lecteurs vont éprouver de la tristesse en quittant l'histoire, se dire qu'ils seraient bien restés encore plus dans cette histoire-là. Mais qu'ils ne se disent pas non plus « C'est déjà fini, il manque ça, ça et ça. ». Créer le sentiment qu'il n'y en a pas assez, et d'être en même temps comblé. Ça va être très délicat.

 

Et pour vous régaler des premiers dessins à l'origine de The Grocery, petit retour en 2009 sur le blog de Guillaume avec les notes Westside Story, My Corner et Cartoon x Reality.

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