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par LiseF - le 13/06/2019
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par LiseF - le 13/06/2019

Primal, la nouvelle série de Genndy Tartakovski s'annonce magistrale

En mai dernier nous vous parlions de Primal, le nouveau projet de série animée de Genndy Tartakovski. Si ce nom ne vous dit rien, vous avez forcément déjà vu ses productions : c'est le créateur du Laboratoire de Dexter et de Samouraï Jack. Jusqu'alors plus habitué aux productions tous publics, l'artiste s'est lancé dans une série pour adultes, particulièrement violente, qu'il a présenté hier au festival d'Annecy.

Les festivaliers présents (dont moi) ont eu droit à une belle surprise, puisque le tout premier épisode de la série a été présenté en avant-première ! Je vous propose donc un petit débriefing, sans spoiler évidemment.

Un homme au milieu des dinosaures

Dans Primal, on suit l'histoire d'un homme des cavernes, évoluant dans un monde sans pitié. Oubliez la logique, ici l'humain côtoie les dinosaures, du Tyrannosaurus Rex affamé à l'impitoyable Ptérodactyle. Au tout début de l'épisode, notre héros pêche tranquillement sur un cours d'eau. Tout à coup, un ÉNORME crocodile plein de dents lui fonce dessus. Le ton est donné : le monde de Primal est dangereux.

Dans ce premier épisode, notre héros va vivre une tragédie qui va le mettre face à ses propres démons. Détruit, brisé, il deviendra une boule d'agressivité et de vengeance. Le tout... sans dialogue ! Genndy Tartakovski a fait le choix de n'utiliser que les grognements, les cris des animaux et la musique pour faire passer ses messages. Et ça marche ! En suivant ce premier épisode, on en oublie carrément que personne ne parle.

La violence au service de l'histoire

Je vais vous confier un truc : j'ai beaucoup de mal avec la violence dans la fiction. Si je suis allée voir cette conférence, c'est uniquement parce que mon premier article sur le sujet vous avait beaucoup intéressés. Pourtant, j'ai été complétement scotchée par ce premier épisode. La violence est là, mais elle est justifiée, parfaitement dosée, et contrebalancée par la psychologie très développée du personnage principal, malgré le fait qu'il n'y ait pas de dialogue.

Graphiquement, Primal s'annonce comme le digne héritier de Samouraï Jack. Les scènes de combats sont carrément bluffantes, notre héros employant un parfait cocktail d'agilité et de force brute. Difficile d'en parler sans spoiler mais le tout dernier combat de l'épisode est un pur délice à regarder, tant la chorégraphie est réfléchie. Côté son, Primal à (aussi) tout bon : une branche qui craque, un pas dans l'herbe, tout est sonorisé pile comme il faut. La musique, essentiellement composée de tambours qui font résonner la brutalité de cet univers, est hyper adaptée.

Que dire de plus ? Primal est bien parti pour être une pépite. Attention cependant, si la violence est justifiée elle n'en est pas moins omniprésente, et la série est a réserver à un public averti. Et quel fierté d'apprendre que c'est à La Cachette, un studio français à l'origine de l'excellent épisode Un vieux démon de Love, death + robots qu'on a confié le développement du projet ! Primal comptera dix épisodes, sera diffusé sur Adult Swim (qui arrivera bientôt en France), et n'a pas encore de date de sortie annoncée.

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