Au mois de mars dernier les éditions Dupuis publiaient Le dernier Atlas, premier tome d'une série ambitieuse dessinée par Hervé Tanquerelle et Frédéric Blanchard, et scénarisée par Gwen de Bonneval et Fabien Vehlmann. Et les deux scénaristes sont lauréats du prix René Goscinny pour ce premier volume : ils recevront leur prix au cours de la cérémonie du 1er février, au festival d'Angoulême.
Un tel choix n'est pas étonnant, puisque Le dernier Atlas est un exploit scénaristiquement. Il réunit de nombreuses thématiques et toute une galerie de personnages qui évoluent parallèlement, parfois sans même se croiser, et le tout réussit à être à la fois cohérent et passionnant. Le personage principal c'est Ismaël, chef d'un gang criminel en France, qui est envoyé au maghreb afin de dealer avec des terroristes. Dans cette uchronie, le général De Gaulle a commandé après la guerre d'algérie des atlas, des robots géants polyvalents. Ceux-ci ne sont plus en fonctionnement, mais Ismaël va se mettre en tête de ranimer le George Sand, le dernier robot à ne pas avoir été démonté. Il dit vouloir récupérer l'énergie que contien l'atlas. Mais est-ce son vrai but ?
Avec cette nouvelle BD qui se dévore comme une bonne série télé, le duo de scénaristes a conquis le jury. Il succède ainsi à Pierre Christin pour Est-Ouest et l'ensemble de son oeuvre. Si vous ne l'avez pas encore lue, vous pouvez découvrir notre interview des deux auteurs. Le premier tome du dernier Atlas est disponible chez Dupuis au prix de 25 euros.