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par LiseF - le 9/07/2020
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par LiseF - le 9/07/2020

La SGDL retire sa plainte pour diffamation envers Joann Sfar après un communiqué de l'auteur

Mise à jour du 9 juillet : Il y a deux mois la SGDL attaquait Joann Sfar en justice pour des propos tenus par l'auteur à la radio. Ce dernier émettait des doutes quant à l'aide alloué aux auteurs suite à la crise sanitaire, et la façon dont la Société des Gens de Lettres comptait les gérer. Finalement, l'histoire n'ira pas plus loin : l'auteur s'est fendu lundi d'un communiqué de presse, publié sur ses réseaux sociaux.

Il y retire, d'une certaine façon, ses propos, en affirmant qu'il "n'a jamais eu l'intention de mettre en cause [...] la probité de la SGDL". À la fin du communiqué, on apprend que l'organisme a mis fin aux poursuites contre l'auteur. Sfar a quand même adressé une petite pique à la SGDL, en soulignant que l'organisme est pourtant "particulièrement attaché à la liberté d'expression de chacun".

Article initialement publié le 26 mai 2020 : Le 23 mai dernier Joann Sfar était un micro de France Inter pour parler de la situation des auteurs en France durant la crise du Coronavirus (et même avant). L'auteur, président d'honneur de la ligue des auteurs professionnels, a mis en avant le manque de reconnaissance de sa profession et le manque de cohérence dans la ditrisbution des aides qui leurs sont alouées. Suite à ces déclarations la SGDL (Société des Gens de Lettres) a décidé de le poursuivre en diffamation.

L'entretien dans son ensemble est toujours disponible sur le site de France Inter. Joann Sfar a déploré le fait que les auteurs n'étaient pas éligibles au fonds de solidarité, contrairement aux intermittents. Encore un problème découlant du fait que les auteurs n'ont pas de statut clairement défini. Des aides à cette profession ont bien été allouées par l'état, mais :

"On nous a promis que l’on aurait droit à des aides. Mais les sommes ont été allouées aux organismes qui devaient les redistribuer aux auteurs… Et qui ne redistribuent rien du tout. Alors que ces organisations en question ont parfois des hôtels particuliers dans le centre de Paris."

En disant cela, Joann Sfar fait très probablement référence à la SGDL qui siège à l'Hôtel de Massa, classé Monument historique. C'est suite à ces déclarations que l'organisme a décidé d'attaquer l'auteur :

"La Société des Gens de Lettres (SGDL) dénonce les propos tenus par M. Joann SFAR, président d’honneur de la “Ligue des auteurs professionnels”, à l’antenne de France Inter le 23 mai 2020, et indique qu’elle va déposer une plainte pour diffamation devant le Procureur de la République."

Ces luttes internes à la profession ne font que mettre en exergue un problème de fond : les auteurs ont besoin d'un réel statut pour pouvoir créer avec un minimum de sérénité, et accéder aux aides de l'état de façon claire quand c'est possible. Si vous souhaitez creuser le sujet, je vous invite à écouter notre podcast sur le monde de la BD face à la crise, avec deux autrices et une éditrice, où nous revenons sur cette problématique.

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