Réalisateur ultra-productif et à la filmographie jalonée de chefs-d'œuvres, M. Night Shyamalan est un cinéaste familier de l'adaptation. Du Dernier Maître de l'air à Split, il a prouvé être autant capable du meilleur que du pire en la matière, et c'est pour cette raison que son dernier projet en date tout juste révélé lors du Superbowl hier est intrigant : Old, une adaptation de la bande dessinée Chateau de Sable de Pierre Oscar Lévy et Frederik Peeters.
Le maître revient aux sources de son art
S'il s'est essayé à pas mal de genres au cours de sa carrière, Shyamalan s'est surtout imposé comme un réalisateur phare de l'horreur et du thriller horrifique, deux genre qu'il déploit avec un talent sans pareil dans Split, Sixième Sens ou The Visit. On lui a aussi connu des visages moins remarquables quand il s'est essayé à la science-fiction avec After Earth ou à l'action avec Le Dernier Maître de l'air (nous aussi on fait notre possible pour oublier ce dernier), mais depuis quelques années il semble avoir de nouveau embrassé son style de prédilection, enchaînant les succès et les très bons voire excellents films avec Split puis Glass.
C'est donc dans cette veine que s'inscrit Old, son dernier film prévu pour l'été 2021. Dans la (courte) bande annonce dévoilée hier à l'occasion du Superbowl, on retrouve toute l'essence de l'horreur version Shyamalan : un montage hyper saccadé et des cut à tout va, une esthétique tantôt très brut persque façon farm-footage tantôt fantasmatique et onirique, et beaucoup, beaucoup de cris.
Une adaptation pas si évidente mais prometteuse
L'œuvre qu'adapte Shyamalan avec ce film est un titre singulier de la bande dessinée européenne qui a durablement marqué tous ses lecteurs. Sur une plage, 13 personnes tout ce qu'il y a de plus communes vont être confrontées à des événements étranges et surnaturels défiants les lois de la nature, et dévoilant les failles et les peurs de chacun mais aussi leur capacité à affronter l'inconnu au niveau individuel comme en tant que groupe.
Fort de l'esthétique si caractéristique de Frederik Peeters et d'un scénario ciselé comme Pierre Oscar Lévy en a le secret, le titre s'est batit un héritage encore bien visible aujourd'hui, et reste une sacré référence de la bande dessinée contemporaine. Mais clivante également car sa fin ouverte tout en demi-réponse et en non-dit en a laissé plus d'un sur sa faim. Reste que l'œuvre n'est pas simple du tout à adapter à l'écran, on a donc hâte de voir comment le réalisateur va s'en sortir. Réponse cet été.
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Article rédigé par Jaime Bonkowski