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par Estellechan - le 2/07/2019
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par Estellechan - le 2/07/2019

Drag queen dans la pop culture (comics, manga et cosplay)

Cela peut paraître extravagant comme sujet, mais la hype autour de Rupaul’s drag race en France a permis de mettre en lumière aux yeux du grand public une tendance jusque-là underground :

Celle des drag queen.

Cette exposition des drag par la mère de tous les travestis, aka Rupaul, m’a amené à étudier le sujet suivant : Les drag queen dans la pop culture.

Lecteur de 9eme, tu vas comprendre pourquoi de plus en plus de drag queen apparaissent dans tes lectures préférées !

 

Drag Queen et Cosplay : Même combat ?

 

Tout a commencé lorsqu’un parallèle a été observé entre les drags queen et le cosplay.

Je parlais en introduction du show Rupaul’s Drag Race. C’est une émission mettant en compétition des drag queen entre elles, où la gagnante reçoit un chèque de 100 000$.

Différentes mises à l’épreuve sont proposées : création de robe sur un thème bien précis, acting/jeux d’acteur, chant, défilé de mode, danse et évidemment le défi de fin d’épisode où les candidates jouent leur élimination : battle de « lipsing » (un playback entre plusieurs candidates face à un jury)

L’émission de Rupaul connait un engouement extraordinaire en France depuis sa mise en ligne sur Netflix. C’est également le cas au Brésil et en Thaïlande (la place des ladybody dans la société y joue forcément)

Alors imaginez aux Etat-Unis, le pays de nos auteurs de comics préférés ! (Important pour la suite de l’article)

Dès lors, l’intérêt pour les drags queen n’est pas seulement de remporter un prize money de 100 000$ mais aussi de rester le plus longtemps possible à l’antenne pour bénéficier de l’exposition médiatique.

Ainsi, certaines drags gagnent en popularité et se font remarquer à n’importe quel passage en public.

Par exemple ?

Les conventions de cosplay !

Excusez moi pour l’introduction un peu longue mais il est nécessaire de bien comprendre la drag queen sous le prisme de RuPaul. Il est possible que les lecteurs de 9eme art ne soit pas familier avec cet univers sujet principal de cet article.

Ainsi, il est de plus en plus fréquent de voir se mêler les drag queen dans le monde du cosplay (et je ne parle pas de grenouillère adulte, de kigurumi ou pyjama licorne)

Le rapprochement entre ces 2 arts est finalement évident ! Confection de costume, mise en scène, maquillage, presque tous les aspects de ces activités sont similaires.

La seule différence notable est bien évidemment l’aspect revendicatif.

En effet, si les drag queen sont à 99% homosexuelles, ce n’est pas le cas des cosplayeurs. Une drag queen se caractérise surtout par ce courageux pied de nez aux standards masculins (RuPaul ayant grandement facilité cette ouverture d’esprit en se travestissant dès les années 80 !).  Un homme qui se déguise en femme aujourd’hui est tout aussi transgressif qu’une femme mettant un jean dans les 50. C’est la raison pour laquelle même Rupaul, n’accepte pas de femme candidate pour son émission.

Revenons-en à notre sujet

 

Les héros Drag dans le 9ème art

 

En remontant le fils d’ariane, j’ai découvert une véritable tendance dans le 9eme art.

EDIT 2021 : la tendance "LGBT friendly" se confirme totalement avec l'annonce dingue : Superman est désormais un bisexuel ! L'industrie du divertissement dans sa globalité a pris un virage à 180 degré, on pense notament à James Bond qui sera joué par une femme noire. Cette déconstruction de l'identité aura certainement un impact sur la nouvelle génération mais cela pose aussi une question : n'est-il pas mieux de créer des héros avec une nouvelle identité, une nouvelle vision plutôt que de déconstruire l'existant ? Question philosophique et politique intéressante que nous vous invitons à répondre dans la paix et l'intelligence :)

 

 

Les drag queen dans les comics

 

 

Au début de l’année 2019 Marvel a présenté son tout premier super-héros drag queen, un mutant appelé Shade.

Dans le un jargon des drag-queens, un « shade » est une pique acérée envoyée à une consoeur ou une personne du public.

En décembre 2018, le quatrième épisode de la nouvelle bande dessinée Iceman de Marvel met en scène Shade, un mutant qui fait partie des X-Men.

Créée par Sina Grace, écrivaine de Marvel Comics, et Nathan Stockman, artiste ouvertement gay, Shade se présente aux fans en utilisant son super pouvoir pour se téléporter dans le tout premier Mutant Pride Parade, une fantastique nouvelle fonctionnalité de la BD Iceman, et en devenir le maître de cérémonie.

Iceman ayant fait l’objet en 2015 d’une vive polémique sur son orientation sexuelle. Rappelons qu’il est considéré comme homosexuel depuis que Jean Grey a fouillé son esprit.

Enfin terminons les anecdotes sur les identités sexuelles avec Coagula

Coagula (de son vrai nom Kate Godwin, nom de naissance Clark Godwin) est une superhéroïne de l'univers DC et un ancien membre de la Doom Patrol.  Kate est une femme transgenre, l'un des premiers personnages transgenres dans la bande dessinée, et reste l'un des seuls super héros transgenres. Le personnage a été créé par l'écrivaine de science-fiction transgenre Rachel Pollack.

Parmi les drag queen en cosplay, était donc à l’honneur l’univers Marvel avec Mystique, Miss Marvel, Tornade/Storm.

 

Drag queen au cinéma

 

 

Les premières figures drag queen, a proprement parlé, dans l’art remonte au moins à Glenn Milstead (dont l’alter ego Divine a inspiré « Ursula » de La Petite Sirène). Je suis presque sur que d’ancienne civilisation aujourd’hui disparu possédait une culture des travestis.

Mais le 7ème art n’était pas en reste avec Jack Skellington et Freddy Kruger.

 

 

Les Okamas

 

On soulignait l’importance des ladyboy dans la société thaïlandaise. La version drag queen du Japon et plus spécialement du manga se nomme : Okama.

Ces personnes sont sujettes aux mêmes préjugés que dans la culture occidentale avec les travestis ou thaïlandaise. Une acceptation partielle, c’est-à-dire, autant d’animosité que de sympathie. C’est-à-dire peu d’intérêt accordé.

La réponse étant son faible nombre dans la société.

La personnage Okama le plus connu étant doit son succès au manga plus qu’autre chose. Il s’agit de

Emporio Ivankov. Ce partenaire de Luffy est directement inspiré d’une véritable drag queen : Norio Imamura.

Tokumori Saigō dit mademoiselle Saigou issu de l’œuvre populaire Gintama (récemment terminé)

Enfin le nombre de héro drag queen dans la culture japonaise mériterait un post à lui seul. Citons encore Miwaku Shikake: Amai Wana

Une histoire d'amour tourmentée entre un garçon et son supérieur ! Où un soir, Amami découvre un grand secret concernant Hachidori... son supérieur est en fait une drag-queen ?!

 

 

Drag queen dans les animes

 

Toujours dans l’animation, cette drag queen qui performe grâce aux personnages animés des années 90.

 

Enfin après le cinéma, les mangas et les comics, c’est bien entendu les anime qui sont à l’honneur. Ici il s’agit plus spécialement d’un compte instagram

https://www.instagram.com/jvmathi/

En 2018 également, Netflix nous a présenté la série animée Super Drags, qui met en vedette un casting de super-héros drag queen.

Le spectacle met l'accent sur trois hommes gais qui travaillent dans un grand magasin le jour, s'occupent de leur patron coincé, avant de resserrer leur corset et de se transformer en super-héros travestis la nuit.

Et étonnamment, ce programme, produit par la branche brésilienne de Netflix, n'était pas la seule série d'animation télévisée qui a fait fureur en 2018 et qui portait sur les drag queens.

Drag Tots, qui met en vedette RuPaul et une poignée de reines préférées des fans de l'histoire de Drag Race, est sorti en juin 2018.

Bianca Del Rio, Adore Delano, Latrice Royale, Valentina, Bob the Drag Queen et Detox sont tous dans la distribution du dessin animé pour adultes, qui est montré sur WOW Presents Plus aux États-Unis.

Drag Tots met en vedette les reines dans le rôle des bébés drag stars Dina Saur, Roxy Moron, Lady Liber T, Arugula et Donatella Mewhattodoo, qui utilisent leurs "pouvoirs scintillants" pour défier la culture toxique dominante.

RuPaul, qui est producteur de l'émission, chante Corny la Licorne.

 

 

 

CONCLUSION :

 

La hype autour des drag queen dans la culture relève plus d’une tendance de fond que d’une mode passagère.

En effet, les quelques figures drag connues du milieu du 20ème dans le cinéma, sont maintenant légions et cela dans les différents supports culturels (manga, BD, anime ect..).

Si bien que cette tendance, initialement underground, gagne tellement en popularité qu’elle doit plus redouter de devenir mainstream que de disparaître.

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