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par Alfro - le 1/06/2015
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par Alfro - le 1/06/2015

La dessinatrice iranienne Atena Farghadani condamnée à 14 ans de prison

Si en France, on s'égosille sur des débats stériles afin de savoir qui est une bonne féministe (cela marche aussi au masculin), en Iran les préoccupations sont autrement plus pressantes. Ainsi, la militante et artiste Atena Farghadani vient d'être condamnée pour de nombreux chefs d'accusation, mais dont la teneur tourne surtout autour de la notion d'outrage, à pas moins de 14 ans de prison.

Tout a commencé en septembre dernier, quand Farghadani fut arrêtée une première fois pour ses idées un poil trop "libertaire". Après une grève de la faim et de la soif, elle fut finalement relâchée dans une condition physique précaire. Loin de s'arrêter là, elle a continuer à s'opposer au régime, notamment quand celui-ci a commencé à réfléchir à la criminilisation de l'avortement.

Pour protester contre ces réformes liberticides, Atena Farghadani a commis l'irréparable : dessiner les membres du gouvernement avec des têtes d'animaux. Acusée d'outrages et de propagande, elle fut emprisonnée et jugée fin mai.

Les militants d'Amnesty International se sont alors mobilisées pour organiser des manifestations et signer une pétition (33.000 signatures), ce qui loin d'aider Farghadani, a conforté ses juges qu'elle organisait des rassemblements illégaux pour monter un mouvement antirévolutionnaire (dans leur rhétorique, le pouvoir en place est révolutionnaire...) et d'être en liant avec des sectes déviantes.

Quand on connait le traitement fait aux femmes en prison, qui plus est opposantes au régime en place, on se dit que 14 ans de prison pour un dessin, c'est très cher payé. 

Source : Amnesty International (via Soliranparis)

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