Vous n'êtes pas sans savoir que le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême traverse une période un peu trouble. Après une 43ème édition qui fait encore couler beaucoup d'encre, c'est au médiateur Jacques Renard que le ministère de la Culture a confié la mission de relancer le festival sur de bons rails.
Si les échanges entre les différents partis auront été tendus, nul doute que ces premières réformes devraient faire grincer quelques dents du côté de l'organisation du salon.
En effet, le ministère confirme que "Ce travail a permis une réelle prise de conscience de la nécessité clairement exprimée (...) d'un profond changement de la gouvernance du festival" et parle déjà de "réforme institutionnelle d'envergure".
C'est au travers de la création d'une association regroupant les partenaires publics, les professionnels et les institutions actives mais également la société 9eART+ qui "a pareillement vocation à en faire partie", que l'organisation du festival, jusqu'alors exclusivement détenue par la société de Franck Bondoux, sera à présent répartie.
Un changement de taille puisque c'est cette association qui proposera un "contrat pluriannuel renouvelable" à la société organisatrice, soit un contrat limité dans le temps (3 à 5 ans), accompagné d'une responsabilité diminuée au sein de l'organisation puisque cette dernière sera composée des différents acteurs du métier nommés plus tôt.
D'ailleurs, cette association sera ensuite remplacée par une nouvelle structure "porteuse institutionnelle du festival", mais cette étape en est encore au stade de réflexion du côté du ministère de la Culture.
Enfin, on apprend que la première mesure mise en place pour la 44e édition du FIBD - qui est bien maintenue - est la parité hommes/femmes dans les instances de sélection et les jurys des différents prix du festival.