C'est à l'occasion des rencontres nationales de la librairie que le Syndicat national de l’édition et l’institut GFK ont présenté les résultats de leur enquête sur la diversité des publics de la BD. Réalisée sur un panel de 15 000 personnes de 10 ans et plus, l'enquête est une nouvelle fois bourrée d'informations intéressantes.
La BD franco-belge a toujours la cote
Ainsi on apprend que 7,9 million de personnes, soit 14% des français achètent de la bande dessinée. Cela ne signifie pas qu'ils en lisent, puisque 52 % des BD sont achetées pour une autre personne, et 60% sont destinées à des lecteurs de moins de trente ans. Parmi toutes ces BD achetées, c'est le genre franco-belge qui remporte le plus de succès, cumulant le genre patrimonial, la jeunesse contemporaine et les oeuvres de genre pour adultes. Juste après viennent... les mangas évidemment ! La BD japonaise représente 38% des ventes, et les comics seulement 6%.
L'enquête met en avant trois secteurs en plein essor : la BD jeunesse contemporaine tout d'abord, représente 2,2 millions d'acheteurs. Il est clair qu'on vit un âge d'or de la BD jeunesse avec l'arrivée de tout un tas de séries contemporaines très chouettes telles qu'Aubépine, La boîte à musique, Bergères Guerrières... Le secteur du manga est lui aussi mis en avant. En moyenne, les lecteurs achètent 9 albums par an.
Une définition pour le roman graphique ?
Enfin, le roman graphique est le nouveau secteur à suivre. L'enquête donne une définition à ce terme qui ne met personne d'accord : il désignerait des ouvrages de plus de 96 pages, qui proposent un récit complet et des cadrages et graphismes libres. Il serait très présent dans trois secteurs de la BD de genre : les biopics, la fiction contemporaine et les documentaires. Le roman graphique compte 793 000 d'acheteurs.
Ce n'est qu'une partie des chiffres dévoilés dans l'enquête. Je vous invite à lire la synthèse très claire de ce sondage. Celle-ci a été joliment mise en page et illustrée par Charlotte Thomas.