La semaine dernière Marion Montaigne profitait de son passage à l'antenne de France Inter dans l'émission Boomerang pour s'adresser directement au ministre de la culture Franck Riester. Dans une lettre ouverte, elle souhaitait attirer l'attention sur la précarité des auteurs de BD et réclamait le rapport Racine, qui doit proposer un bilan de la situation et de premières solutions. Le lendemain on apprenait que ledit rapport serait à priori terminé début février, donc après le festival d'Angoulême. Une information bien ironique quand on sait que 2020 est censé être l'année de la BD.
Pour les auteurs, ce n'est qu'un pavé de plus dans la mare déjà bien agitée du débat. Sur les réseaux sociaux, plusieurs ont évoqué l'idée d'une action marquante au festival d'Angoulême, comme c'est déjà arrivé les années précédentes. La ligue des auteurs professionnels, qui milite pour la création d'un statut d'auteur, a proposé un débrayage, le vendredi 21 janvier dès 16h30. Les auteurs sont encouragés à poser leurs crayons et à se rassembler pour protester.
On l'apprend sur le site de la ligue, cette action est menée avec le SNAC BD, les États généraux de la Bande Dessinée, l'adaBD et la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse. Des propositions sont également prévues pour les auteurs qui ne seraient pas à Angoulême. En effet, les auteurs sont invités par les éditeurs et y vont rarement de leurs propres moyens, puisque le déplacement est onéreux. De fait, certains ne seront pas présents au festival mais voudront probablement se joindre au mouvement. Plus de détails sur l'opération seront communiqués lundi prochain, trois jours avant le lancement du festival.