En matière de belles couvertures artistiques, difficile de faire mieux que le New Yorker : le magazine invite régulièrement des artistes à dessiner leur une, et de nombreux auteurs s'y sont succédés. On compte par exemple Chris Ware, Joost Swarte mais aussi des français, comme Sempé. En fait, l'auteur est un habitué du New Yorker : sur le site du média on apprend qu'il en a dessiné une bonne centaine. Et justement, c'est lui qui signe la une du prochain numéro, célébrant la lecture cosy avec le retour du froid d'automne.
Vous pouvez retrouver l'illustration complète au bas de cet article. Sans surprise, elle est vraiment jolie et dégage une atmosphère de chaleur et de sérénité. Le New Yorker a également interviewé Sempé sur son rapport à l'enfance. L'auteur a expliqué que même si c'était un thème de prédilection dans son oeuvre, lui-même n'avait pas eu une enfance facile.
"J'ai grandi à Bordeaux, dans une famille pauvre, et je détestais l'école. J'ai tout laissé tomber pour m'enrôler dans l'armée afin de pouvoir manger et avoir un endroit ou dormir."
Pourtant, l'auteur a toujours vu dans l'enfance une source d'inspiration.
"Je trouve la jeunesse intéressante pour son innocence et sa naïveté. Pas ma jeunesse - je n'ai que des souvenirs horribles de quand j'étais jeune - mais l'espoir qui vient avec le fait d'être jeune. C'est la faim de découverte qui me manque, la conviction que tout va s'arranger."
Malgré la tristesse de ce discours, l'illustration elle fait plutôt rêver. Le numéro du New Yorker avec cette une sortira le 15 octobre prochain.
