Le syndrome de l'Imposteur n'est pas une maladie à proprement parler. C'est plutôt une expérience, que beaucoup de monde traverse et qu'il est bon de mettre en lumière pour parvenir à la détecter. En gros, c'est quand vous avez l'impression d'être un imposteur dans votre travail. Vous avez les compétences, vous faites ce qu'il faut, mais vous avez constamment l'impression qu'un jour quelqu'un va se lever et dire "dis donc machin, tu fais quoi là ? Tu n'as rien à faire ici !".
Le syndrome de l'imposteur, Yatuu l'a bien connu et le connaît toujours. Autrice de plusieurs livres tels que Pas mon genre, Sasha ou encore Hé ! Mademoiselle !, elle vit aujourd'hui grâce aux dons de ses lecteurs sur Tipeee et vient de terminer une campagne de financement couronnée de succès sur Ulule. En bref, les choses se passent bien pour elle en tant qu'artiste, mais cela ne l'empêche pas de douter constamment de son travail. Elle explique cette expérience sur son blog.
Le problème est bon à mettre en lumière, d'autant plus qu'il a beaucoup tendance à toucher les femmes. J'en parlais lors de la journée internationale des droits des femmes : beaucoup de créatrices déprécient leur travail, et ça ne leur rend pas service.
Pour autant, on aurait tort de croire que le syndrome de l'imposteur est exclusivement féminin. Boulet a abordé le cas très souvent sur son blog : il a longtemps eu l'impression d'être un imposteur par exemple lors de séances de dédicaces où il dessinait à côté d'auteurs qu'il admirait. Comme si quelqu'un allait se mettre à rire et lui révéler que tout ce qu'il a vécu ces dernières années n'était qu'une vaste blague.
Dans sa note de blog, Yatuu identifie très bien le problème et parle même des tristes dérives que cela a engendré. Je vous encourage à aller lire l'article et à découvrir aussi son excellente bande dessinée en ligne, Erika et les Princes en détresse !