En novembre 2015, on apprenait que Shigeru Mizuki était décédé. Cet artiste de talent, gaucher de naissance, avait perdu son bras à la guerre : pourtant, ça ne l'a pas empêché d'être le premier mangaka à être récompensé d'un Fauve d'Or au festival d'Angoulême, pour son oeuvre NonNonBâ, éditée chez Cornelius. Plusieurs de ses ouvrages ont d'ailleurs été publiés chez Cornélius, et bientôt on y retrouvera une oeuvre posthume de Mizuki : À l'intérieur des yokaï. Il s'agira d'une sorte de bestiaire présentant des coupes de yôkais, ces êtres parfois malfaisants, parfois bienveillants, qui hantent les différents recoins du Japon. D'ailleurs pour la petite histoire, un autre mot pour désigner les yokaï est mononoke. Comme la princesse !
Vous pensez tout connaître des yokai ? Leurs apparences, leur habitats, leurs habitudes et même comment les faire fuir s’ils vous menacent ? Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qui les constituait ? En effet, le fonctionnement interne de chaque yokai est très particulier et nécessite des organes spécifiques adaptés à son environnement et ses capacités. C’est dans l’optique d’apporter le complément scientifique nécessaire à la compréhension de ces êtres magiques que Shigeru Mizuki a dessiné dans les années 1960 près de 85 coupes anatomiques de yokai. Accompagné de Kitaro, Ratichon et Papa œil (héros de la série Kitaro le repoussant), le lecteur découvrira comment Fukurosage, un tanuki originaire de la préfecture de Nagano, possède un estomac capable de changer la nourriture en sake ou encore comment Mannedake, un bambou vieux de 10000 ans, utilise ses doigts (semblables à des seringues) pour aspirer les âmes des voyageurs perdus.
L'ouvrage promet de nous apprendre plein de choses sur le folklore japonais ! Des êtres qui transforment la nourriture en saké ou aspirent les âmes avec leurs doigts... J'ai clairement envie d'en découvrir d'autres. À l'intérieur des yokaï est prévu pour le 19 avril chez Cornélius au prix de 24,50 €.
