Alors qu'Internet vient de se scinder en deux en raison d'un imbroglio de traduction lors de la conférence de presse donnée par Toshio Suzuki hier soir, Catsuka essaye d'apporter les éclaircissements nécessaires à la bonne compréhension d'une situation que tout le monde essaye de récupérer.
Ghibli a bel et bien parlé de restructuration hier soir, mais le constat reste diablement pessimiste puisque seule une équipe destinée à aider un Hayao Miyazaki qui reviendrait (notez l'emploi du conditionnel) semble être à l'esprit de ses ayant-droits pour le moment. Voici un premier bilan :
• Ghibli licencie énormément de ses salariés à plein temps et n'a aucun film d'animation en projet actuellement.
• Ghibli retourne au système freelance (comme l'avant-Porco Rosso) et n'acceptera plus de contrats à long-termes, expliquant ce licenciement massif.
• Toshio Suzuki a ajouté qu'au delà même de la problématique question de l'argent, faire des films sans inspiration ni réalisateurs de talent n'était aucunement une solution.
• Toshio Suzuki, producteur du studio, se retire lui aussi dans la foulée.
• Enfin, même si ce n'est que purement spéculation, Catsuka pense savoir que Ghibli continuera à produire de l'animation pour de la publicité, ainsi que des courts-métrages pour leur propre musée.
Bref, vous l'aurez compris : au milieu de ces "Ghibli s'arrête" / "Ghibli n'est pas mort", la vérité se trouve simplement au centre. Ghibli est pratiquement mort, très mal en point, mais le studio Japonais ne lâchera pas l'affaire tant que son nom sera synonyme d'excellence. Il faut aussi bien imaginer que Ghibli est le seul studio qui s'exporte autant à travers le monde, et que dans une période de questionnement intense sur l'ouverture du Japon à l'Occident (après 10 ans de repli sur soi), son avenir pèse énormément sur l'économie et la transmission culturelle Nippone.