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par LiseF - le 13/11/2019
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par LiseF - le 13/11/2019

Komikku fait part de ses difficultés dans un communiqué

Le monde de l'édition est parfois cruel, et ce ne sont pas les éditeurs qui diront le contraire. Cette semaine la maison Komikku qui publie en France des mangas japonais, a publié sur son compte facebook un communiqué afin de faire le point sur sa situation compliquée. En effet, les lecteurs de leurs séries étaient de plus en plus nombreux à s'interroger sur la publication de leurs suites. Les problèmes techniques rencontrés par l'éditeur sur son compte twitter avaient alimenté les rumeurs sur les difficultés financières de la maison. Même si ces deux faits n'ont aucun lien, l'éditeur a confirmé l'information dans son communiqué.

De multiples facteurs qui bouleversent le calendrier de publications

Komikku a fait part en particulier de ses difficultés à vendre ses titres sur le long terme. Face à la sur-production d'albums, les titres peinent à être mis en valeur sur les étagères des libraires, et n'y restent souvent pas très longtemps. L'autre problème, c'est que le nombre de lecteurs sur une série est forcément décroissant : les lecteurs n'achèteront pas une suite s'ils n'ont pas déjà acheté le premier tome. De fait, si une série démarre mal, elle est donc presque obligatoirement partie pour être un gouffre financier. Si certaines séries de l'éditeur ont très bien démarré comme L'Enfant et le maudit, cela ne compense pas les mauvais chiffres des autres titres.

"Dans le contexte d’un marché ultra saturé, beaucoup de nos titres n’arrivent pas à rencontrer leur public. C’est par exemple le cas de quasiment toutes les séries de Nokuto Koike (Les oubliés, Firefly, Scary Town). Autres exemples : la série Dragon Seekers a terminé à environ 310 exemplaires vendus pour le dernier tome, La Petite Fille aux Allumettes a terminé à environ 600 exemplaires vendus pour le dernier tome, Le Chef de Nobunaga plafonne à 700 exemplaires sur ses derniers tomes, idem pour Monkey Peak, Les Petits Vélos atteint à peine les 500 exemplaires, les derniers tomes de Divci Valka plafonnent à 300 exemplaires et la liste pourrait encore être longue…"

L'impression en France, un choix coûteux

L'éditeur énumère plusieurs facteurs qui font souffrir sa comptabilité : le cas de l'impression des livres est également abordé. Après avoir longtemps imprimé en France, Komikku va devoir transférer ce service en Italie pour réduire ces coûts. Une fatalité auxquels font face beaucoup d'éditeurs et qui est aberrant écologiquement parlant.

Alors comment faire pour aider Komikku ? L'éditeur fait remarquer à ses lecteurs qu'il est contre-productif d'attendre qu'une série soit finie pour acheter les volumes. Il les encourage au contraire à acheter les premiers volumes pour donner aux séries une chance de perdurer et d'être mises en avant. Si vous attendez en ce moment la suite d'une série Komikku, l'éditeur affirme que les parutions reprendront un rythme normal dès fin novembre, et qu'un planning de sorties sera prochainement dévoilé. Pour lire le communiqué en entier, rendez-vous sur facebook.

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