Le 1er volume du manga Tomino la maudite de Suehiro Maruo édité par Casterman, sous le label Sakka, et traduit par Miyako Slocombe, vient de recevoir le 15e Prix Asie de la critique ACBD qui distingue une bande dessinée asiatique remarquable parue en français entre juillet 2020 et juin 2021.
Qui est Tomino la maudite ?
Inimitable, Suehiro Maruo a un style bien à lui. Graphique : sa rigidité de mouvement, ses contrastes, ses images-chocs, ses personnages dérangeants… D’ambiance : son aspect théâtral grand-guignolesque, sa fascination pour ses visions torturées du corps et de l’esprit… Adepte des histoires courtes et de one-shots, il signe ici sa plus longue histoire.
Celle-ci commence lorsque Masaé abandonne ses deux enfants sans avoir daigné leur donner le moindre prénom. Recueillis dans un freak show, ils sont nommés Miso et Shōyu (nom deux aliments de cuisine japonaise)… Maltraités, en dénutrition, ils sont de nouveau abandonnés, réadoptés et réaffublés de noms de scène tout droit sortis d’une publicité pharmaceutique.
Coup de cœur complet par Rémi I., à retrouver ici.
Ce manga se distingue parmi les titres de la short-liste dévoilée mi-juin qui comprenait :
L’Attente, de Keum Suk Gendry-Kim, éd. Futuropolis
L’Enfant ébranlé, de Tang Xiao, éd. Kana
Olympia Kyklos, de Mari Yamazaki, éd. Casterman
Pour le pire, de Taro Nogizaka, éd. Glénat
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Thomas Mourier
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