Toutes les familles ont des secrets : seulement, ces secrets ne font pas forcément le tour du monde... Sauf dans Babybox ! L'auteur Jung, déjà à l'origine de Couleur de peau : miel ou encore Kwaïdan, nous raconte ici l'histoire d'une famille déchirée entre la France et la Corée du Sud. L'histoire aussi d'un procédé surprenant, la babybox en Corée, où les gens peuvent abandonner leur bébé en tout anonymat.
À l’âge de quatre ans, Claire a quitté la Corée du Sud et vit aujourd’hui en France. Elle a un petit frère, Julien, dix ans. Soudain, un drame se produit... Leurs parents ont un grave accident de voiture : leur mère décède et leur père tombe dans le coma. Claire découvre alors une boîte cachée au fond d’un tiroir. À l’intérieur : des photos de sa mère, jeune, un petit bracelet de naissance ainsi qu’un dossier médical. Tout se bouscule en elle : elle comprend qu’elle a été adoptée... À Séoul, les nouveau-nés peuvent être déposés, anonymement, dans une boîte encastrée dans un mur : la babybox. Et à sa création, un petit garçon, Min-ki, y a été déposé. Se pourrait-il que la babybox ait scellé les destinées de Claire et de Min-ki, et qu’elles se révèlent salvatrices pour l’un comme pour l’autre ?...
Si le scénario est intéressant et mystérieux, le dessin est lui aussi particulièrement intrigant. Tout est en noir et blanc, sauf le rouge qui est de fait mis en valeur. Jung sait de quoi il parle : né en Corée, il a lui aussi été adopté, par une famille belge dans les années 70. La question des enfants abandonnés en Corée du Sud est souvent discutée, parce que l'anonymat absolu des parents empêche les enfants d'en savoir plus sur leurs origines. À ce sujet je vous conseille d'ailleurs l'excellente série-documentaire Twinsters sur Netflix, sur deux jumelles coréenne séparées à la naissance, qui se retrouvent à l'âge adulte. Pour revenir sur Babybox, l'album est prévu pour le 17 octobre prochain chez Soleil et vous pouvez déjà découvrir quelques pages au bas de cet article.
