En 2016 Florence Dupré Latour publiait chez Dargaud Cruelle, un album autobiographique brisant un tabou : celui de la cruauté d'un enfant qui joue. Elle y racontait comment, plus jeune, elle torturait des petits animaux par pure curiosité. Cette semaine l'autrice sera de retour chez le même éditeur avec un autre récit introspectif, intitulé Pucelle. Elle y explorera la découverte de la sexualité, et comment la sienne fut particulièrement tardive.
Depuis sa plus tendre enfance, Florence ignore tout ce qui se passe... en-dessous de la ceinture. Elle imagine que le papa met la petite graine dans le nombril de la maman, et puis de toute façon, il est tacitement interdit, dans la famille, de parler de « la chose qui ne doit pas être dite ». Alors... Florence imagine des scénarii terribles, parfois idiots ; Florence s'angoisse devant le poids de la tradition qui place inéluctablement la femme dans une position inférieure ; Florence, à sa façon, résiste pour ne pas sombrer.
Vous pouvez découvrir ci-dessous les premières pages de l'album. On comprend vite le côté gênant de la thématique : sa petite soeur de quatre ans s'interroge déjà sur ses parties génitales, quand Florence elle n'ose même pas y toucher. Le sujet est tabou dans l'éduction sexuelle des filles, ce qui est un vrai problème puisque cela laisse entendre que leur désir n'est pas important. C'est donc cette problèmatiques que l'autrice explorera, à travers le récit de sa propre histoire. Pour lire Pucelle il faudra attendre le quinze mai prochain : l'album comptera 184 pages au prix de 20 euros.