Un vent d'air frais dans le cosmos
On le sait, la fin de l'ère Johns a été plus ou moins bien vécu par les différentes séries de l'univers des lanternes. Si la série-mère se portait relativement bien (et encore, elle a eu des faiblesses), les séries dérivées ont rencontré plus de difficultés : les deux derniers events, Rise of the Third Army et The Wrath of the First Lantern ont posé beaucoup de contraintes aux auteurs. A tel point qu'une certaine redondance, pour ne pas dire répétition, s'est installée au fil des mois. Et c'est la série New Guardians qui en a payé le prix : le schéma narratif était calqué d'un épisode sur l'autre, et BORDEL qu'est-ce que c'était moche !! Toujours est-il que l'épisode #20 de Green Lantern (et dans une moindre mesure, RL #20, NG #20 et GLC #20) ont posé la dernière pierre à l'édifice Green Lantern de l'ère Johns. C'était donc l'occasion parfaite pour un nouveau départ, et DC n'a pas fait les choses à moitié : chaque équipe créative a été remplacé ! Pari risqué, mais qui peut apporter beaucoup à un univers qui souffrait de l'omniprésence d'un auteur, génial certes, mais qui centrait l'intrigue sur une série. Ce pari est-il gagné ? Et bien, A PRIORI, on est sur la bonne voie ...
Bordel de merde ! Que c'est beau !
Bien sur, ce qui suit est entièrement subjectif. Mais vraiment, il y a une nette amélioration selon moi, et cela tiens à une chose : la patte graphique de Brad Walker. Si les autres séries cosmiques du groupe Green Lantern avaient un niveau homogène, New Guardians faisait pencher la balance vers le bas (attention, c'est mon avis sur la question !). GL profitait du talent de Doug Mankhe, RL de celui de Will Conrad et GLC comptait sur Fernando Pasarin. Si ces derniers rendaient un travail très propre, les différents dessinateurs qui s'étaient succédé sur GL:NG ne m'avaient pas convaincu, bien au contraire ... (Aaron Kuder et Andres Guinaldo de tête). Maintenant les nouvelles équipes graphiques offrent des styles pas si éloignés que ça, et qui répondent au crtière de qualité laissé par leurs prédécésseurs. Je vous laisse une petite image tirée de GL:NG #21, de Brad Walker. Certes, le nouveau loup de Kyle Rayner me donne l'impression d'avoir affaire à un putain de nerd, mais pour le reste, c'est tout bénef' !
Un jeu des sept erreur puissance Lanternes Cosmiques ?
"Et niveau scénario alors ?" me diriez-vous. La question est légitime : a-t-on affaire à des intrigues novatrices ? Ou se coltinons-nous (expression particulièrement difficile à prononcer) du sous-Johns ? Clairement, les différents scénaristes nous offre des intrigues nouvelles, mais pour autant, on est pas dépaysé, et clairement la filiation avec le Green Lantern de Johns est patente. Une suite logique dirons-nous. Mais de jolies petites surprises s'offrent à nous, des changements de statut quo. Mais ça, GL #20 l'imposait : une fois les Gardiens de l'Univers hors du champ de la caméra, il fallait bien réinventer la hiérarchie du Corps, voire les relations entre tous les corps, et si certains d'entre eux sont laissé de côté, ce n'est pas le cas pour les Green Lanterns et les Red Lanterns. Petit topo rapide : les Gardiens Templiers partent en vadrouille dans l'Univers escorté par Kyle Rayner le White Lantern, laissant le Green Lantern Corps au bon soin de Hal Jordan. Ce dernier demande à Guy de s'infiltrer parmi les Red Lanterns, pour mieux prévoir leurs mouvements.De plus, certaines autres intrigues se lancent doucement : l'attaque de Larfleeze, l'arrivée de nouveaux Lanterns (parfois à contrecoeur), le remaniement du Corps, la défaillance des anneaux, l'anomalie, la prisonnière du pénitancier... Bref, le Moderne innove mais respecte le Classique. Bordel, voilà qui aurait déchainé les passions pendant la Renaissance ... Joli changement de staut quo, et s'il est encore trop tôt pour dire quelles en seront les conséquences, je tire mon chapeau à tant d'ingénuosité. C'est logique dans la construction de la personnalités des personnages comme vu durant l'ère Johns et en même temps surprenant. Crédible, mais innatendu. Cool quoi. Un petit Guy Gardner en Red Lantern, sympa. Toutefois, contrairement à ce que cette illustration pourrait laisser penser, Guy n'est plus affilié au GLC, le laissant comme membre à part entière des Red Lanterns.
Comme une impression de "Déjà-Vu" ...
Mais, (parce qu'il y a un "mais") il y aussi des redites, comme exemple le plus flagrant, la relation Carol/Hal. Robert Venditti nous offre une relation complexe entre deux personnages qui s'aiment principalement à distance ... En fait non, Venditti nous offre rien, ça, Johns nous le vend depuis plusieurs années. Le gimmick, du "je t'aime mais c'est dur" et de la "Xème chance", la série Green Lantern l'a déjà travaillé pendant plusieurs épisodes (après le #6 particulièrement, quand Hal retourne sur Terre sans anneau). La relation Fatality (son vrai nom me gonfle) / Stewart n'a presque pas évolué, et s'ils avoué des sentiments réciproques (ils ont quand même baisé sur Mogo, d'ailleurs, c'est plus un plan à trois vu sous cet angle), pour le reste, ça n'a pas trop évolué, même si l'éventualité d'un duo est assez séduisante. Toutefois, ce ne sont que des "numéros 1", les suivants me donneront peut-être tort (en bien ou en mal ...). Advienne que pourra ! Ah, si, un dernier point : Simon Baz est absent de ces numéros, il semblerait qu'il ne participe pas au renouveau des lanternes, et se concentre à la place sur la JLA sur Terre ... Dommage, voir ses interactions avec les vétérans du Corps aurait pu être cool. Mais à long terme, c'est un personnage qui nous offrira de belles histoires (GL #20 et Forever Evil, tiens tiens ...)
Enfin bref, vous l'aurez compris, je suis enthousiaste ! Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs, et attendont la suite avant de bondir de joie devant un renouvellement de l'Univers Lantern, qui, bien qu'il m'en coûte de le dire, en avait rudement besoin surtout pour les séries dérivées... Wait & see donc. Enfin Wait, smile, and see serait plus juste ...