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par Cryma - le 2/03/2014
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par Cryma - le 2/03/2014

Jazz and Cases 8 : De 1970 à 1980 : Repopulariser le Jazz en le métissant

1970 -> 1980 : Le Jazz ne plait décidément plus, il faut l'allier à d'autres courants musicaux !

Les années 70 sont sans doute les plus révolutionnaires de l'histoire de la musique, le rock éclate en mille sous-genres, le disco fait son apparition, la musique noire « populaire » est au sommet de sa gloire avec le Funk, la soul, le rythme and blues et bon nombre de « retour aux sources » qui relèvent parfois de la parodie. Les futurs grandes stars noires font leur apparitions (Michael Jackson, Barry White, Prince, Isaac Hayes ou Donna Summer), éclipsant totalement la scène Jazz de leurs condisciples. Cette dernière ne reste pourtant pas inactive et construit un nouveaux genre : le Jazz-Fusion ou Jazz Rock qui va repopulariser le Jazz auprès du public après le passage de l'excellent mais excentrique Free-Jazz. Les années 70 sont aussi l'époque ou un style pourtant joué depuis longtemps trouve un nouvel engouement, le Latin Jazz. Le comics se voient aussi largement chamboulés avec l'arrivée des années 70 et l'age de Bronze, bravant la censure alors en place jusque là. A noter enfin que, comme dans le Jazz, les regards se tournent doucement vers l'extérieur avec l'émergence du manga.

 



La décennie se divise en deux grands groupes. Le premier, ci-dessous, avec des artistes en place depuis déjà plusieurs années, qui possèdent un style personnel et qui vont, avec un époque empreinte d'éclectisme aidant, se faire enfin (re)connaître à leur juste valeur.

 



PHAROAH SANDERS (associé à Leiji Matsumoto)

Véritable figure charnière du Jazz dans années 70, la musique de Sanders est difficile à classer. Il collabore tout d'abord avec Sun Ra (voir ci-dessous), qui lui donnera son surnom, pour ensuite participer au renouveau de Coltrane à travers l'avant-garde Jazz. Il enchaîne logiquement sur des prestations de Free Jazz qu'il affectionnera particulièrement tout au long de sa carrière. Il choisira très vite d'incorporer des instruments et musicalité de tous les horizons, se penchant d'abord sur l'afrique pour s'ouvrir finalement au monde entier, il sera d'ailleurs cité comme l'un des créateurs de l'ethno-Jazz. Bien qu'indirectement impliqué dans le développement « Latin » du Jazz des années 70, la mixité qu'il a su instaurer au Free Jazz pour lui donner un second souffle en font l'un des pionniers de l'ouverture du Jazz à d'autres styles musicaux, ayant sans doute ouvert la voie au Latin Jazz qui, paradoxalement, se base essentiellement sur la culture africaine. Il se caractérise dés lors par une musique déstructurée, accompagnée de texte très symboliques (renvoyant notamment à l'Islam) et un univers spirituel assez singulier. Je vous ai choisi un morceau moins déconcertant que ses productions habituelles (qui restent toutefois à découvrir tant elles sont intéressantes), le mélancholique « Thembi » : http://www.youtube.com/watch?v=lyirrcT5a6Q . Pour parler d'un musicien en marge, je voulais aborder un dessinateur, qui, si dans son pays était reconnu, sembla sans doute très exotique à la production occidentale de l'époque : Leiji Matsumoto et son Galaxy Express 999. Les occidentaux découvrent alors un univers très particulier, peuplé de morphologies étranges et de trains volants, ancré dans un animisme nippon, bien loin des bizarreries scientifiques mais plausibles des comics. Deux artistes sinon réellement étrange, en tous les cas incompris.

 

  


 

SUN RA (associé à TETSUYA CHIBA)

Sun Ra n'est pas seulement musicien, il est aussi Gourou. En effet, sa formation The Arkestra, pourrait être apparenté à une secte, tant il est empreint de philosophie et de mysticisme. Ce pianiste créatif est connu pour se produire sur scène au milieu d'un décors ahurissant mélangeant Égypte ancienne et science-fiction. Il déclamait une pensée singulière, stipulant qu'il était né sur une autre planète et qu'il était porté par une « philosophie cosmique ». Aujourd'hui, il est en quelques sortes devenu le stéréotype du Free Jazz incompréhensible pour l'auditeur lambda, apparentant, à tort, ses prestations à du simple bruit. Sa musique est certes assez ardue à approcher, mais réserve de vraies surprise, et surtout, du génie. Sun Ra sera au somment de sa carrière dans les années 70 où, à défaut de populariser le Jazz, lui donnera une saveur inédite et toute particulière, qui fera date. Afin de vous montrer toute l'étendue du bonhomme, je désirais un morceau « visuel » et ai choisi une session live de « The way you look tonight » : http://www.youtube.com/watch?v=n-9KnDhv4eM . Toujours en restant dans le manga, atypique pour l'époque, je désirais parler d'une œuvre qui possédait assez de force pour tenir la comparaison, je l'ai parfaitement trouvée en Ashita No Joe de Chiba. Ce manga, aujourd'hui culte, fut publié dans les années 70 et participa fortement à l'émergence du Gekiga, un style de manga plus mature que le reste de la production. La force de son dessin et les expérimentations visuelles dont il fait preuve reflètent bien le style excentrique de Sun Ra.

 

 


 

CHET BAKER (associé à JOHN ROMITA SR)

Difficile de choisir une décennie où placer Chet Baker tant il a su, paradoxalement, s'adapter à chaque fois tout en restant en marge et égal à lui-même. D'abord admirateur de Lester Young (...), c'est à l'armée qu'il découvre le Bebop et perfectionne son jeu à la trompette lorsqu'il est rendu au civil. Il sera choisi parmi nombre de prétendants par Parker (...) pour l'une de ses plus grandes tournées. Il forme en 1951 un quartet avec Gerry Mulligan qui reste aujourd'hui l'un des plus influents du Cool Jazz (...). Il se fabrique peu à peu une véritable « image » de playboy, aidé par un ami photographe, et accède à la célébrité hors de l'univers fermé du Jazz des années 50. Les années 60 sont à la fois fructueuses et dramatiques, il réalise plusieurs tournées mondiales mais également plusieurs séjours en prison pour drogues que la presse médiatise à outrance. Il s'éclipse alors de la scène pour un temps., notamment à la suite d'une agression qui l'empêchera de jouer de son instrument... Nous voilà enfin en 1973, Baker remonte sur scène avec un tout nouveau style, très latin, s'entourant des meilleurs musiciens de l'époque et s'intéressant à nombres d'influences diverses. La fin des années 70 et les années 80 sont et seront sa période la plus active, enchaînant chef d’œuvre sur chef d’œuvre. De cette époque nous reste beaucoup de choses indispensables, j'en ai retenu son fabuleux « Zingaro », marqué par le jeu sensible, délicat et intime de sa seconde carrière, aimant faire entendre son souffle au public en collant son pavillon au micro : http://www.youtube.com/watch?v=S5H-Vm2B_NU . Comme pour Baker deux ans plus tard, l'année 1971 marque le début d'une deuxième carrière pour Spider-man. En effet, Stan Lee décide d'aborder le sujet de la drogue, allant à l'encontre du code de censure de l'époque. John Romita participe activement au récit ainsi qu'aux dessins, devenant en quelques sortes l'architecte du projet. Magnifiquement mis en image par Gil Kane (que nous retrouverons plus bas), ce comic-book marquera les lecteurs pour les années à venir.

 

  

 

MCCOY TYNER (associé à JACQUES TARDI)

Pianiste discret mais incontournable du monde du Jazz, Tyner à développer un style empreint d'éclectisme et d'influences multiples. Son style est un véritable enchevêtrement de genres et sous-genres, défini par les experts comme un mélange d'esthétique Jazz modal, hard bop, Fusion et Free. Il débute sa carrière aux côtés de Coltrane (...) dans un fameux quartet aujourd'hui considéré comme l'un des plus influent du jazz Modal. Dans les années 70, on le retrouve aux côtés de Wayne Shorter (voir plus bas) jouant nombre de compositions Hard Bop. L'un de ses albums les plus connus et les plus appréciés reste « Sahara » duquel j'ai choisis d'extraire « Ebony Queen », un magnifique morceau qui reflète tout son savoir-faire : http://www.youtube.com/watch?v=Dh7iGfuKo1c . Avec son toucher sensible et mélodieux, je voulais un personnage féminin à associer à Tyner, mais le musicien fait aussi preuve de quelques dissonances audacieuses, il me fallait donc un femme, mais une femme audacieuse... En 1976 est publiée la première aventure d'Adèle Blanc-Sec, dessinée par le (déjà) grand Jacques Tardi. Portrait subtil de la femme entreprenante mais douce, Blanc-Sec sied parfaitement à l'univers musical de Tyner.

 

  

 


 

Deuxième grand groupe de musiciens des années 70, les arrivistes, la jeunesse, la bleusaille avec la tête remplie d'idées. Très influencés par les styles de l'époque mais également connaisseurs de Jazz ayant énormément joués auprès de Miles Davis, ils vont littéralement dynamiser le milieu avec le Jazz Rock Fusion !

 


 

FRANK ZAPPA (associé à GIL KANE)

Zappa est issu d'une famille modeste, ce qui le forcera à poser, toute sa vie, un regard cynique et ironique sur son pays et ses mœurs. Bien que n'étant pas un musicien « exclusif » au monde du Jazz, il a sur très vite capter l'essence de cette musique pour l'allier intelligemment à d'autres styles. Après avoir abordé un univers Rock à la fin des années 60, il sort en 1969 un album célébrissime : Hot Rats. Ce dernier est considéré, avec le « Bitches Brew » de Davis (...), comme fondateur du Jazz-rock fusion. Aujourd'hui véritable légende de la musique expérimentale et underground, Zappa tentera durant toute sa carrière de mélanger les styles, de fusionner les influences et d'emboîter les sonorités. Guitariste de premier plan, il était aussi un immense ingénieur du son et s'adonnait parfois à la réalisation. Un extrait issu de Hot Rats vous mettra en appétit et vous donnera envie d'aller en écouter plus avec le fameux « Gumbo Variation » : http://www.youtube.com/watch?v=isa0GlhRZYY. En 1974, Gil Kane dessine pour la première fois un personnage qui allait représenter les goûts artistiques et la rage de l'époque : Iron Fist. Sorte de fusion entre les super-héros et le cinéma de Bruce Lee (à l'instar du Jazz...fusion de l'époque), ce nouveau venu marque par l'explosion de violence physique dont il fait preuve, encore assez inédite à l'époque. Violence que l'on retrouve, musicalement, chez Zappa à la même époque.

 

  

 

CHICK COREA (associé à Archie Goodwin)

Ce pianiste virtuose débute sa carrière dans les années 60 aux côtés de Cab Calloway (...) et pratique énormément de Latin jazz accompagnés des plus grands. C'est à cette époque qu'il développe son propre style composé de mélodies anguleuses et de rythmes latins. Il collabore avec Stan Getz (...) et, dés le début des années 70, choisi un style plus dissonant qui l'amèneront à travailler aux côté de Miles Davis. C'est avec ce dernier qu'il débute son exploration des sons électriques. Il vogue pendant plusieurs années parmis des sons Avant-garde mais c'est avec le Jazz Fusion et le latin qu'il accède à la célébrité. Il fonde alors le groupe « Return to Forever », figure de proue du Jazz-Rock Fusion. Il décide, avec ce groupe, de « créer une musique accessible au grand public et commercialement viable, bien loin des expérimentations de ces dernières années ». En écoute, le titre « Return to forever » du groupe « Return to forever » sur l'album « Return to forever » (ça a le mérite d'être simple) : http://www.youtube.com/watch?v=MypvTR_INRA . Pour illustrer un univers aussi riche et varié que celui de Corea, qui réalisera des albums concepts, se tenant de bout à bout, tout au long de sa carrière, j'ai choisi Archie Goodwin, et surtout son « Blackmark » de 1971 qui sera considéré, rétrospectivement, comme le premier roman graphique américain. Doté d'un dessin à la fois réaliste et expressionniste, cette œuvre reflète bien l'univers audacieux de Corea.

 

    

 

HERBIE HANCOCK (associé à CHRIS CLAREMONT)

Ayant apporté au Jazz des influences Soul, Rock, Funk, disco et Hip Hop, Hancock est sans doute l'un des plus grands Jazzmen de tous les temps. Il rejoint très vite Miles Davis dans les années 60 et l'aide à redéfinir la section rythmique de ses formations. Il comprend très vite l'importance des instruments électriques et, déjà pianiste de talent, il expérimente le synthétiseur dés son apparition. Sa force toute particulière est d'être resté mélodique et accessible malgré bon nombre d'expérimentations tout au long de sa longue carrière. Après une décénnie passée dans le monde de Davis, il se lance en solo au début des années 70 et nous livre des albums influencés par le Jazz Fusion, la musique électronique et la musique savante contemporaine. Ces albums expérimentaux, bien qu'incroyables, ne se vendent pas superbement et la suite des années 70 marquent pour lui une remise en question musicale. Il crée alors le groupe Headhunters (1973) et sort un premier album immanquable alliant Jazz, Funk, et Soul. Il continuera alors une (très) longue carrière, soit seul, soit aux côtés de certains de ses anciens co-musiciens, testant le Jazz Funk pur dans les années 80, l'électro dans les années 90 ainsi que l'Acid Jazz. « Chameleon » issu de l'alum « Head Hunters » reste une vraie pépite des années 70 : http://www.youtube.com/watch?v=4p5Jb8KaiUk . Pour tenir la comparaison avec le grand architecte musical qu'est Hancock, je voulais un grand architecte du Comics. Claremont participera énormément au succès de la relance de la série X-men en 1976, si bien que peu après, Len Wein lui confie les rennes de la série. S'en suit une longue et fructueuse aventure artistique de 16 ans ! Claremont et Hancock sont deux artistes géniaux, véritables « ingénieurs » de leur art respectif.

 

  
 

JOHN MCLAUGHLIN (associé à JOHN BYRNE)

D'abord musicien aux côtés de Miles Davis (sur l'album « In a Silent Way »), il rencontre en 1969 une des plus grandes figures de l'époque, Jimi Hendrix. En découlera une Jam session de légende qu'on ne peut malheureusement plus écouter dans son intégralité aujourd'hui. Il participe, comme beaucoup d'autres, à l'album précurseur du Jazz Rock « Bitches Brew » et se voit de plus en plus influencé par Hendrix et rapproche son timbre des musiciens de Rock. Avec son album « Devotion », le terme Jazz Rock prend tout son sens tant il mêle habilement ces deux influences de manière pragmatique. Dans les années 70, il enchaîne les création, fonde le Mahavishnu Orchestra, groupe phare du Jazz Rock, joue aux côtés de Santana et va peu à peu s'entourer d'un véritable orchestre. Par la suite, il se tourne vers la culture indienne et l’incorpore très vite à sa musique puis, dans les années 80 et 90, enregistre plusieurs albums hommages, moins populaires. Il est aujourd'hui admis que Mclaughlin est l'un des plus grands musiciens de Jazz Rock, ayant su véritablement capter l'essence des deux genres pour les faire se rencontrer comme personne avant, ni après lui. Le morceau « Open Country Joy » sur l'album « Birds of Fire » enregistrer avec son groupe : http://www.youtube.com/watch?v=C0ImE4Tesz8 . Si Claremont a su parfaitement écrire les X-men, Byrne a su parfaitement les dessiner. Créant un univers à la fois grandiose et intime, il est très proches des intentions métissées d'un Mclaughlin des années 70. Ayant su rendre au mieux cet univers « en mutation » qui fait le quotidien des x-men, belle évocation de la mutation du Jazz de l'époque, auquel il fallait un alchimiste de talent pour rendre toute la superbe.

 

 

 

WAYNE SHORTER (associé à ROSS ANDRU)

Le début de carrière de Shorter se passe très vite, il collabore avec les Jazz Messengers (...) et enregistre aux côtés de Miles Davis, accompagné d'un certain Herbie Hancock. D'abord simple saxophoniste chez Davis, il va très vite commencer à écrire et composer au sein de la formation et jouera un rôle primordiale dans la création des deux albums Jazz Rock de Davis. En 1970, il décide de voler de ses propres ailes et crée le groupe « Weather Report » aux côtés de Joe Zawinul, avec lequel il développe son univers musical pendant 15 ans. En 1976, le groupe engage un musicien virtuose, le bassiste Jaco Pastorius. C'est avec ce dernier que le groupe enregistre son fameux « Birdland » qui deviendra un véritable standard du Jazz-Rock. Weather Report est un groupe qui se distingue par des compositions grandioses, des arrangements complexes, difficilement distinguables d'une improvisation. Chaque membre du groupe était un génie sur son instrument et parvenait à livrer des solos plus grandioses les uns que les autres, se laissant une marge de manœuvre en terme d'impro dans chaque concert. Je n'ai pas fait dans l'originalité et vous propose donc l'écoute du myhtique « Birdland » : http://www.youtube.com/watch?v=Ae0nwSv6cTU . Autre grande figure des années 70 lorsque l'on parle de comics, Ross Andru. Ce dessinateur très dynamique, au trait ciselé et empreint d'une certaine tension formelle sera ici présenté pour son très beau travail sur les Defenders. Il a su, à l'instar de Shorter, composé un groupe extrêmement complémentaire et parfaitement le mettre en page, comme le musicien à su mettre le sien en musique. Deux très grands organisateurs d'univers qui ont su génialement disposer des plus grands talents de l'époque, chacun dans leur domaine. De plus, les Defenders, avec leur univers mystique et mystérieux reflétaient bien les sonorité Jazz Fusion, complètement hybrides, de leur époque.

 

  
 

KEITH JARRETT (associé à BERNIE WRIGHTSON)

Puisque l'on parle de talents hors normes, parlons de Keith Jarrett. Multi-instumentaliste (Piano, saxophone, flûte, percussions, orgue, clavecin et guitare), Jarrett est l'un des plus grands représentants du Jazz des années 70. Avec son toucher délicat au piano, inspiré du jeu à la guitare folk, et ses inspirations (Bill Evans et Cecil Taylor en tête), il a su insuffler un vent de fraîcheur au Jazz Fusion, combinant son amour de la musique Folk et du Free. Il mènera une carrière dans la musique classique en parallèle à sa carrière de jazzman, et conservera sa grande faculté d'improvisation dans les deux domaines. Il est connu pour atteindre des états de transe lors de ses représentations, poussant des cris d'efforts et contorsionnant son corps devant son clavier. L'un de ses enregistrements les plus connus reste son « Köln Concert » de 1975, Jarrett est alors, sinon au sommet de son art, au sommet de sa créativité. Pour ma part, je vous propose un morceau plus tardif, de 1977, issu de l'album « Tales of another » enregistré aux côtés du contrebassiste Gary Peacock, « Vignette » : http://www.youtube.com/watch?v=wDpanDPRThE . Keith Jarrett étant un musicien tout à fait marginal dans le monde du jazz, je voulais lui associer un dessinateur tout aussi marginal. Bernie Wrightson n'est pas ce qu'on appelle une star du média, plutôt discret au début de sa carrière, son génie s'exprimera enfin en 1971, lorsqu'il crée l'un des plus beaux personnages de comics de tous les temps : Swamp Thing. Comment ne pas comparer ces deux personnages (Jarret et Alec Holland) qui reflètent notre propre douleur à travers leur transe. Wringhtson a su, dés la création du personnage, refléter son aspect torturé, son mal-être aussi sinueux que les racines qui le composent, également incarné par un Keith Jarrett empreint de spasmes lors de ses meilleures représentations.

 

  

 


A suivre...

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