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par Elsa - le 14/01/2014
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par Elsa - le 14/01/2014

Gangsta tome 1, la critique

Fraichement paru chez Glénat, le premier tome de Gangsta, série phare du magazine de prépublication japonais @Bunch, pourrait être un énième manga d'action sur fond de guerre des gangs. Mais s'il y a bien de la baston, et de vraies crapules, ce sont loin d'être les seuls atouts du titre.

GANGSTA © Kohske 2011 / Shinchosha Publishing Co.

Bienvenue à Ergastulum

Alex est une jeune prostituée et vient de débarquer dans le quartier où se déroule l'histoire. Elle y fait la rencontre de Nick et Warick, improbable duo qui propose des 'services en tous genres'. Sous cette appellation ils sont surtout tueurs à gage, mais peuvent également effectuer quelques livraisons dangereuses ou effrayer un sous-fifre trop sûr de lui pour le compte d'un chef mafieux.

Quelques rebondissements plus tard, la jeune femme se voit contrainte d'emménager chez eux, et va découvrir à leur contact le quotidien si particulier d'Ergastulum, une ville où les criminels règnent en maitres.

GANGSTA © Kohske 2011 / Shinchosha Publishing Co.

Bastons et vie de quartier

Ce premier tome de Gangsta annonce une série atypique, l'auteur n'hésitant pas à mêler les genres, imaginant le quotidien d'un univers fait de violence, de crimes et de secrets. Le récit est très chapitré, et entre deux combats et autres tueries, l'ambiance générale est plutôt calme. En suivant ses deux nouveaux 'amis' dans leurs différentes missions, Alex fait la rencontre d'une foule de personnages plus ou moins fréquentables, de l'adorable petite fille apprentie-infirmière aux indexés, également appelés crépusculaires, dont Nick fait partie... 

Au fur et à mesure du récit, Kohske distille également des indices sur le passé des deux héros, leur donnant une réelle densité et dévoilant page après page le fil qui les unit.

Graphiquement, Gangsta est une réussite. Le trait est incisif, avec des visages très expressifs et une mise en scène redoutablement efficace. Pourtant, il se dégage de chaque case une sorte de simplicité et de douceur assez surprenantes, et pas désagréables. Les flashbacks qui parsèment le récit sont dessinés dans un style crayonné encore plus beau et sombre, qui appuie cette impression que, finalement, la vie actuelle des deux héros n'est pas si mal.

GANGSTA © Kohske 2011 / Shinchosha Publishing Co.

Gangsta semble, avec ce premier volume, vouloir mélanger les genres en transposant les chroniques de quartier dans un univers fait de petits règlements de comptes et grande guerre des gangs. Le résultat ne satisfera peut-être pas ce qui attendent un déferlement d'action, mais le cocktail se révèle efficace. Un superbe dessin, des dialogues pleins d'humour et un propos sombre se mêlent pour un résultat prenant et vraiment agréable. Un peu comme savourer un bon thé devant un film ultra violent.

 

 

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