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par Elsa - le 4/12/2013
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par Elsa - le 4/12/2013

Commencer quelque part

Plusieurs semaines que je tourne autour de ce premier post. Parce que je n'ai pas tenu de blog depuis longtemps. Parce que si je vois à peu près ce que je veux vous y raconter ensuite, il faut bien commencer par un bonjour.

Alors bonjour.

Me présenter peut-être ?

Elsa, 27 ans. Je suis devenue libraire bd il y a un peu plus de sept ans, par un de ces hasards qui donnent une nouvelle direction à votre vie. Je m'y connaissais assez peu, et pourtant en quelques semaines la bande dessinée au sens large du terme, de quelque horizon qu'elle vienne, se mettait à prendre une importance capitale dans ma vie. Ces mêmes imprévisibles facéties du destin ont fait que je ne suis plus libraire depuis quelques années, mais je n'ai jamais su quitter ce petit monde. Je suis donc devenue chroniqueuse, sur le site Madmoizelle d'abord, et puis désormais ici, sur 9èmeArt, qui est un projet auquel je crois de tout mon cœur et dans lequel j'investirai, comme le reste de l'équipe, toute l'énergie possible.

Il y a peu un ami m'a demandé si je lisais parfois des 'livres sans image'. C'était dit sans méchanceté, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un soupçon de mépris quand même. Ce même soupçon de mépris que je décelais dans le regards des parents, oncles, grands-parents, chargés d'acheter une bande dessinée pour un enfant qui l'avait demandé sur sa liste au Père Noël. "Il veut une bd mais j'en cherche une 'pas trop débile' s'il vous plait.".

J'aurais eu envie de prendre le temps, de les assoir d'autorité dans un canapé confortable, et de leur glisser entre les mains la bande dessinée qui saurait leur faire comprendre.

C'est peut-être une chance que l'on a eu nous et dont ils ont été privés, celle d'avoir un jour, à quelque âge que ce soit, eu entre les mains ce titre qui nous a bouleversé, rendu accro, dans un instant de lecture qui nous semblait anodin et qui nous a pourtant transformé.

Vous vous en rendrez sans doute compte au fil de mes chroniques, pour ma part je fonctionne à l'émotion. Il y a ceux qui recherchent le dessin parfait, ceux qui sont sensibles au beau verbe, à l'humour, au rythme trépidant, au mystère, que sais-je encore. De mon côté, pour qu'une bande dessinée me transporte, j'ai besoin qu'elle me fasse ressentir, qu'elle bouscule mes sens ou mes tripes.

De Dans la Forêt qui m'a tout à coup fait sentir le parfum organique d'un sous-bois grouillant aux planches incroyables de Blackface Banjo où j'ai vu les personnages prendre vie et la musique s'échapper des cases. De l'impression d'avoir vécu une explosion de trop près en refermant un tome de Mutafukaz à mes tremblements incontrôlables en lisant Mauvais Garçons. De mon cœur qui s'emballe comme si j'avais toujours 13 ans en lisant un shojo très guimauve au sourire qui ne m'a plus quitté de toute la journée après Les Petits Ruisseaux.

Il y a des dessinateurs dont le trait va m'envoûter, des scénaristes dont chaque mot va me mettre une claque. Et parfois même cette alchimie magique de l'un et de l'autre, qu'ils soient duo ou seul maitre à bord, qui fait les grandes œuvres.

Il me faut mon shoot de sensation, et surtout ne jamais savoir à l'avance quelle elle sera.

Demande-t-on aux gens ce qu'ils peuvent bien trouver au cinéma, à la musique ou à la littérature ? Avez-vous déjà entendu quelqu'un vous dire 'Hmm, non, les films ça n'est vraiment pas pour moi." ?

Nous sommes chanceux. Chanceux que tant d'auteurs nous ouvrent les portes de leur monde, de leur univers. Des petits bouts d'ailleurs qui naissent dans leur esprit et nous emmènent en voyage. Pour nous faire hurler de rire, pleurer, réfléchir, imaginer. La magie ne prendra pas à chaque fois, mais est-ce vraiment important ?

PS : Il fallait un visuel pour illustrer cette note, mais vu mes talents plus que limités en agencement comme en photographie, c'est moche et mal cadré, toutes mes excuses. Et je précise que si tous les titres que l'on voit là font partie de ceux que je trouve si riches en émotions, il y en a encore plein d'autres (déjà parce que j'ai mal cadré et qu'on ne voit pas les mangas, ensuite parce que certaines parmi mes plus précieuses sont présentement aux quatres coins de la France).

PS2 : et par contre ma si jolie bannière est, elle, l'oeuvre de l'aussi adorable que talentueuse Maëlle Rajoelisolo.

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