Le Chevalier Errant est un comics édité par Milady et adapté d'une nouvelle écrite comme un prélude à Game of Thrones par Georges RR. Martin. L'histoire se déroule cent ans avant les évenements relatés dans GOT.
UN CHEVALIER SOLITAIRE
A la mort de son maître, un chevalier errant des Sept Couronnes, le jeune écuyer Dunk se retrouve seul. Il fait alors serment de reprendre le flambeau et de prouver sa valeur en tant que successeur du chevalier errant lors du grand tournoi de Sorbier. En chemin, Dunk rencontre un gamin surnommé Oeuf, qui deviendra son nouvel écuyer.
Afin de pouvoir s'offrir une armure, Dunk est contraint de vendre une partie de l'héritage de son maître. Malgré ses efforts, Dunk ne parvient pas à prouver son nouveau statut de chevalier au régisseur et ne peut être admis au tournoi. A force de persévérence, Dunk se lie d'amitié avec le prince Baelor Targaryen qui lui offre la possibilité de participer au tournoi.
Mais sous le charme de la belle marionnettiste Tanselle, Dunk commetra l'irréparable. Pour la protéger, le jeune chevalier errant en vient aux mains avec Aerion Targaryen, neveux de la Main du Roi. Devant cet affront, Dunk devra trouver des alliers afin de se livrer à un duel judiciaire (le Jugement des Sept) et vaincre Aerion ou le payer de sa main.
DANS L'OMBRE DU TRONE DE FER
Si Le Chevalier Errant n'a pas les qualités scénaristiques de Game of Thrones, on en retrouve les fondations. Les nombreuses références au chef d'oeuvre de Martin nous maintiennent en haleine dans cette histoire certes efficace, mais loin d'être exceptionnelle.
L'intérêt du récit est de nous dévoiler l'atmosphère des Sept Couronnes durant le règne de la maison Targaryen. Les amateurs s'extasieront devant des lieux, des familles, des blasons connus, mais en attendront plus pour assouvir leur soif. Car l'histoire n'apporte absolument rien à l'édifice. Martin a mentionné a plusieurs reprises le fait que Dunk était l'ancêtre d'un personnage important de sa saga pour donner plus de corps à l'histoire, mais sans donner de nom (on pense à Brienne de Troth).
Loin d'être indispensable, ce récit à la fois léger et intéressant au demeurant ne peut être considéré comme une mise en bouche à la saga Game of Thrones. D'ailleurs, serait-il aussi intéressant s'il n'était pas truffé de références à celle-ci ? Pas sûr.
Georges RR. Martin signe un scénario léger et facile, loin de ce qu'on a l'habitude de lire de sa main. Ce ne sont pas les quelques retournements de situations assez prévisibles qui changeront notre avis. Les dessins de Mike Miller sont bons sans être exceptionnels. L'action est rondement menée, efficace sans pour autant casser la baraque, tout comme les couleurs de Kandora. En gros c'est du fan service pur et simple, et c'est pour ça qu'on aime.
VERDICT
Le Chevalier Errant n'est pas au niveau de la série principale de Martin, voyez le plutôt comme un plaisir coupable, histoire de patienter en images avant le tome 5.
